De nationalité saoudienne, d'un naturel discret, Jamal Mohammed Ba-Amar, 42 ans, conduit de main ferme depuis 1997 Corral Holding au Maroc. Cet ingénieur en chimie, diplômé de l'Université Petroleum et Mineral de Dahran, est connu pour être une bête de travail. Pas de show médiatique, rarement des interviews. Il appartient à une autre race de chef d'entreprises. Très jeune, il est responsabilisé, d'où, sans doute, son sens aigu du relationnel et du coaching. En 1985, il intègre la grande raffinerie de Jeddah. Trois ans lui suffiront pour faire ses preuves. Et, malgré sa jeune expérience, en 1988, il est choisi pour superviser et planifier le plan marketing de la compagnie saoudienne de raffinerie. En 1993, il rejoint Aramco, une société pétrolière qui n'est plus à présenter. Avec Corral, en 1995, il débute d'abord comme spécialiste du raffinage et du marketing. Il devient rapidement membre du Conseil d'administration de grandes sociétés exerçant dans le secteur, comme Scanraff et Preem en Suède. Sa rigueur et ses connaissances du secteur et de son domaine l'amèneront de nouveau en 1996 à faire partie du Conseil d'administration de la compagnie Fortuna Holding au Liban. Sa carrière en pleine ascension le conduit au Maroc en 1997 pour donner une assise à l'un des plus grands investissements arabes dans le pays : le rachat par Corral Holding AB Suède, propriété de Sheikh Mohamed Hussein Al Amoudi, de 67% de la Samir et de la SCP pour 420 millions de dirhams. C'est grâce à lui que Corral Holding Maroc a su toujours évoluer en symbiose avec le gouvernement et les orientations du Maroc. En tant que président de Corral Holding Maroc, membre du Conseil d'administration de la Samir, directoire adjoint de la compagnie, président du club arabe des investisseurs au Maroc, il n'y a pas de voix plus autorisée pour parler des investissements arabes au Maroc. Même si, il est aisé de le noter, ce chimiste à l'écoute des éléments, préfère, au verbe et au commentaire, privilégier l'action. D'où son mot d'ordre envers le club des investisseurs arabes : « Nous devons agir ».