En cette rentrée, la danse contemporaine sera mise à l'honneur comme il se doit à Marrakech. A l'occasion du 15ème Festival international de danse contemporaine à Marrakech «On Marche», la Biennale de la danse en Afrique s'implantera du 22 au 27 novembre dans la ville ocre. Le festival On Marche s'est forgé depuis sa création en 2005, une place de choix dans le paysage culturel marocain. De son côté, la Biennale de la danse en Afrique est lancée en 1997 avec l'objectif de découvrir des talents et assurer la promotion de la création chorégraphique du continent. Son originalité étant d'être itinérante et de s'appuyer sur des festivals portés par des opérateurs culturels du continent. Quant à la programmation de cette grande manifestation, elle sera, selon Taoufiq Izeddiou, fondateur du festival On Marche et directeur artistique de la Biennale, «tournée vers l'avenir». «Nous allons notamment mettre en lumière les créations de 20 jeunes chorégraphes émergents à travers le volet Génération 2020», détaille-t-il. Dans ce sens, la création marocaine sera à l'honneur chaque jour grâce à une plate-forme dédiée aux jeunes talents du Royaume. Au total, plus de 100 artistes appartenant à 34 compagnies du continent africain s'y produiront. Pendant 6 jours, Marrakech va donc vivre au rythme d'un programme riche en master class, en conférences, en projections de films sur l'histoire des danses africaines et en représentations chorégraphiques. Et pour toucher un large public, plusieurs performances artistiques auront lieu dans des espaces publics. Et ce n'est pas tout ! Vu la qualité exceptionnelle des spectacles, ceux-ci seront retransmis intégralement via la plate-forme digitale africaine Afropolis. Mieux encore, le festival présentera l'état de l'art chorégraphique sur le continent. «Une journée à la biennale est pensée comme le parcours d'une vie de danseur, elle en suit toutes les étapes. Initiation et formation le matin, premiers pas sur scène l'aprèsmidi avec la génération 2020 des chorégraphes émergents, et en soirée découverte des création de chorégraphes confirmés», avance M. Izzediou. Aussi, cette biennale, dont l'Institut français est un partenaire principal, est l'occasion de rendre un vibrant hommage aux pionniers de la danse sur le continent. Elle a également pour la première fois été réfléchie, rêvée et composée grâce à un comité artistique de qualité, composé d'opérateurs/chorégraphes confirmés qui sont engagés dans le développement de la danse en Afrique. En outre, cet événement, qui retracera l'histoire des danses africaines via le cinéma, présentera 20 jeunes premières créations chorégraphiques que le public aura la primeur de découvrir à Marrakech. C'est en partenariat avec L'institut Français Paris qu'un dispositif d'incubation de projets chorégraphiques «Résidences 2019» a permis pendant plus d'un an de découvrir et d'accompagner des chorégraphes émergents du continent africain dans leur processus de création. Seront également programmés des chorégraphes de la plate-forme Ankata pensée par Serge Aimé Coulibaly. Dans l'ensemble, les oeuvres «D'un rêve 8» de Salia Sanou (Burkina Faso), «Performance D I» de Fatou Cisse (Sénégal), «Siguifin I» d'Amala Dianor, Naomi Fall, Ladji Koné & Alioune Diagne (Mali), «#MOI I» de Gaby Saranouffi (Madagascar), «Spirit Child I» de Qudus Onikeku (Nigeria), «Akzak I» de Héla Fattoumi et Eric Lamoureux (France, Tunisie, Maroc, Burkina Faso) et «Hmedcha I» de Taoufiq Izeddiou (Marrakech) entre autres seront présentées lors de ce festival qui se déroulera en mode hybride dans plusieurs sites de la ville ocre.