Infrastructures, réseaux routiers, tissu économique et industriel… c'est une véritable banque de données que le quotidien Aujourd'hui Le Maroc met en place concernant les régions du Maroc. Le but est bien évidemment d'accompagner le grand chantier de la régionalisation au Royaume. Inscrite dans la Constitution de 2011 et mise en marche en 2015 avec l'adoption officielle de la loi organique, la régionalisation avancée, et de l'avis des analystes et experts, est sur le point d'entrer effectivement dans sa phase opérationnelle au Maroc. Les douze régions que compte le Maroc sont aujourd'hui dotées chacune de son plan de développement et de sa feuille de route. Depuis 2016, l'Etat central a entrepris un travail profond et lourd pour la déconcentration qui permettra de transférer aux régions les pouvoirs afin qu'elles deviennent véritablement les acteurs centraux du développement territorial. Dans le souci de réaliser un travail monographique inédit, ALM édite une série documentaire dédiée aux 12 régions qui consistera en un recueil statistique et cartographique précis et actualisé traitant des thématiques les plus diverses comme la démographie, les infrastructures, les secteurs économiques sans oublier les indicateurs sociaux. Présentés sous forme d'atlas cartographiques, ces dossiers monographiques des 12 régions sont de nature à apporter aux décideurs, publics comme privés, une information minutieusement compilée, utile et actualisée. La première étape de cette série sera consacrée à la région de Casablanca-Settat. Depuis des décennies, ce territoire fait office d'une véritable locomotive économique pour le pays. Les activités industrielles et commerciales qui s'y trouvent font de cette région l'une des plus dynamiques et des plus riches en termes de PIB (produit intérieur brut) régional. Les chiffres sont ainsi édifiants puisque ladite région fait partie des trois territoires qui créent le plus de richesses au pays. Selon le Haut-commissariat au Plan (HCP), les trois régions qui réalisent plus de la moitié de la richesse nationale (58%) sont Casablanca-Settat (31,8%), Rabat-Salé-Kénitra (15,3%) et Tanger- Tétouan-Al Hoceima (10,9%). Plus loin, Casablanca-Settat demeure très présente dans tous les secteurs économiques. Sur ce plan également, les chiffres sont plus que parlants. Le HCP affirme que Rabat- Salé-Kénitra, Fès-Meknès, Casablanca- Settat, Marrakech-Safi, Souss-Massa et Tanger-Tétouan-Al Hoceima ont contribué pour 73% à la création de la valeur ajoutée nationale du secteur primaire en 2019 au lieu de 74,9% en 2018». En ce qui concerne les activités du secteur secondaire, elles sont concentrées au niveau de Casablanca- Settat et Tanger-Tétouan-Al Hoceima. Les deux régions ont participé pour 56,8% à la valeur ajoutée nationale en 2019. Une contribution en légère contraction par rapport à celle de 2018 qui avoisinait les 57%. Par ailleurs, 59,4% de la richesse créée par les activités tertiaires est à imputer aux trois régions de Casablanca- Settat, de Rabat-Salé-Kénitra et de Tanger- Tétouan-Al Hoceima. Si Casablaca-Settat est une région à haute valeur ajoutée économique, les responsables au niveau de ce territoire veulent aujourd'hui consolider cette place et concourir au niveau continental voire international à travers le lancement de projets à dimension mondiale dans les secteurs de l'économie et des finances. L'industrie n'est pas en reste puisque de nombreux donneurs d'ordre à l'échelle planétaire dans le domaine de l'aéronautique, l'automobile, le textile et l'agroalimentaire ont déjà jeté leur dévolu sur la région. Le but aujourd'hui est de drainer d'autres investissements dans le monde post- Covid. Une monde où Casablanca-Settat aura certainement son mot à dire. L'espoir est de voir ladite région se transformer en un porte-étendard pour la Royaume tirant vers le haut dans son propre élan d'autres régions du Maroc sur les plans économique, financier et industriel.