Imad et Adil étaient des amis inséparables. Leur relation d'amitié se brise à cause d'un grave incident. Adil n'a pas hésité à violer la petite amie de Imad avant de la jeter à la rue. La justice s'est emparée de l'affaire. Imad, vingt-six ans, vient se présenter devant les limiers qui assuraient la permanence à El Jadida. Il était dans un état lamentable. Son visage est cicatrisé et sa main droite saignait abondamment. Quand le chef de la brigade l'a remarqué, il lui a expliqué qu'il devait d'abord aller au service des urgences pour subir les soins nécessaires avant de se présenter au commissariat. Refusant d'aller se faire soigner, Imad insistait de porter plainte contre son ami Adil. « Il a enlevé, hier, ma fiancée après m'avoir frappé. J'ignore l'endroit où ils se trouvent. J'ai peur qu'il lui fasse du mal», affirme-t-il en se fondant en larmes. Imad et Adil entretenaient depuis quelques années une relation amicale. Ils étaient inséparables. Leur amitié se consolidait au fil des jours. En effet, Imad saisissait n'importe quelle occasion pour inviter son ami, Adil, à un dîner autour d'une table pleine de bières et de vin rouge. Il aimait papoter avec lui et passer des moments agréables en sa compagnie. Il était l'ami de son enfance, de son adolescence et de sa jeunesse. Quand il l'a rencontré, la dernière fois vers l'après-midi, il n'a pas engagé une longue conversation avec lui. Il était pressé. Mais, il lui a demandé de le rejoindre le soir chez lui. «Pour prendre un verre ensemble», lui a-t-il adressé avant de reprendre son chemin. Ce soir-là, Imad s'est rendu à un hypermarché pour faire des courses ( cannettes de bières et des bouteilles de vin rouge). Quand il est retourné chez lui, il a trouvé son ami, Adil, à son attente au seuil de la maison. Comme à l'accoutumée, il l'a accueilli chaleureusement. En mettant les pieds au salon de la maison, Adil fut surpris. Il est resté immobile pendant quelques secondes avant de lancer des «salamalecs». Une jeune fille en chemise de nuit était présente dans le salon. Adil la regardait avec beaucoup d'admiration. «C'est Samira, ma fiancée», lui lança son ami. Écarquillant ses yeux, Adil a gardé le mutisme. Bien qu'ils soient amis depuis des années, Imad n'a jamais dit à Adil qu'il a une fiancée. «C'est sûrement sa maîtresse et il n'a pas voulu la présenter comme telle», pensa Adil en buvant sa bière. Samira, vingt ans, se tenait près d'eux sans dire un mot. Adil a tenté à plusieurs reprises de discuter avec elle. Mais en vain. Elle se contentait de lancer de temps à autre un sourire séduisant à Adil. Les têtes tournaient à cause des verres d'alcool et le sourire de Samira devient de plus en plus éclatant aux yeux de Adil. Il était vingt-trois heures lorsque Samira s'est levée pour entrer à la chambre et dormir. Deux ou trois heures plus tard, Imad l'a rejointe. Adil est resté seul à s'enivrer. La beauté et le sourire de Samira lui hantaient l'esprit. Tout à coup, il s'est levé de sa place, a avancé vers la chambre et il a lancé un regard vers le lit. Il a fixé ses yeux sur le corps de Samira. Elle l'a séduit au point qu'il ne pouvait plus contrôler ses désirs. Il a brandi un couteau avant d'allumer la lumière de la chambre. Samira s'est révéillée et elle a poussé son amant. Ce dernier s'est réveillé également. Il ne savait pas ce qui se passait. Il est descendu du lit et a tenté de calmer son ami. Ce dernier l'a poussé violemment, lui a administré des coups de poings et de pied avant de saisir le bras de Samira qui s'est tue sous la menace du couteau. Elle l'a accompagné à bord de son vélomoteur. Il l'a fait rentrer chez lui sous la menace et a abusé d'elle avant de la jeter à la rue. Samira s'est rendue aussitôt chez une voisine à Casablanca. L'enquête policière a révélé que Samira est une domestique qui vient d'entretenir une relation avec Imad.