Serait-ce la délivrance pour notre football? L'espoir est autant plus grand qu'il y a lieu de croire que les choses sont sur le point de prendre une nouvelle, tournure. Cela fait des années, et plus précisément, depuis le milieu des années 80, que l'on attendait une nouvelle forme de gestion de la compétition la plus populaire au monde. Serait-ce la délivrance pour notre football? L'espoir est autant plus grand qu'il y a lieu de croire que les choses sont sur le point de prendre une nouvelle, tournure. Cela fait des années, et plus précisément, depuis le milieu des années 80, que l'on attendait une nouvelle forme de gestion de la compétition la plus populaire au monde. Le véritable progrès semble parfois un recul et puis un retour. L'équipe agonisante du Chabab Mohammedia vient d'être sauvée. La bouée est un contrat signé avec la Samir. Le club de Mohammedia profitera d'une somme de trois millions de dirhams à partir de cette saison sur une durée de trois ans. De quoi ranimer l'espoir de centaines de jeunes footballeurs désenchantés. D'ailleurs cette opération a été de bon présage pour le SCCM puisque le Chabab vient de gagner son premier match du championnat, après douze journées du GNF I. Le CODM, leader actuel, a aussi trouvé une solution pour forcer le destin en traitant avec une chaîne de supermarchés. La Renaissance sportive de Settat, qui était sur le point d'être évincée du championnat à force de forfaits, a répondu favorablement à l'offre d'une grande entreprise qui désire se charger de la gestion du club. Ainsi, la bonne nouvelle se limite à ces trois clubs en attendant que les autres trouvent un sauveur. L'état lamentable des clubs marocains interpelle à plus d'un titre. La plupart du temps, c'est à cause d'une mauvaise gestion et d'un esprit doté d'une notion archaïque du sens de la responsabilité et du rôle que le sport est capable de jouer dans une société. Beaucoup d'arrivistes et d'opportunistes déchus se rabattent sur la gestion sportive pour se refaire une virginité socio-économique. L'intérêt du sport est toujours légué au dernier degré, face aux guéguerres des clans dirigeants. D'où le grand paradoxe entre la réputation très positive du joueur et du football marocain d'un côté et de la piteuse prestation engendrée par les rencontres dominicales dans les différents stades du Royaume. La dégradation des infrastructures vient compléter ce sinistre paradoxe. Finalement, le public déserte les stades bien que les prix des billets soit abordables. Rien que le fait de jouer devant des gradins presque vides est capable de démotiver le plus ambitieux et le plus talentueux des joueurs nationaux. On ne peut blâmer un public qui de plus en plus déçu, alors qu'il voit sur la télévision où en sont les autres championnats. Pas ceux de l'Europe bien sûr. Mais ceux de la Tunisie, de l'Egypte et des pays du Golfe. Sans entrer dans les détails pour parler du professionnalisme ou du semi-professionnalisme, parrainage ou sponsoring, le fait est que le football en tant que sport est soumis à une très bonne gestion. Résultat, un nombreux public et un joueur qui se produit comme il faut puisqu'il vit dignement. Cependant, si le chemin est court par les exemples, il demeure long par les préceptes. Nous n'en sommes qu'au début, mais c'est quand même un bon début que de sauver non seulement des équipes, mais aussi le talent footballistique national.