Renouvellement du dispositif de l'année dernière au départ de France et d'Italie uniquement Les autorités portuaires espagnoles semblaient miser énormément sur cette opération pour redynamiser l'économie dans le Sud de la péninsule ibérique pour l'été 2021. Les ports espagnols de nouveau out. L'opération Marhaba pour l'accueil des MRE aura bien lieu cet été mais avec un dispositif similaire à celui de l'année dernière. Selon le ministère des affaires étrangères, de la coopération africaine et des Marocains résidant à l'étranger, «le retour des Marocains résidant à l'étranger par voie maritime, dans le cadre de l'opération «Marhaba 2021», aura lieu à partir des mêmes points de transit maritime de l'année dernière conformément aux conditions sanitaires citées ci-haut, sachant qu'en plus du test PCR présenté lors de l'embarquement, les voyageurs subiront un autre test à bord et ce, pour assurer le maximum de sécurité sanitaire pour eux et pour leurs proches». Pour rappel, les autorités marocaines avaient mis en place un dispositif spécial l'année dernière pour permettre aux familles de se rendre au Maroc dans de bonnes conditions sur la base d'une feuille de route de la Direction de la marine marchande (DMM) et les armateurs impliqués avec des ferries au départ des ports de Sète (France) et de Gênes (Italie). Les ports espagnols ne seront donc pas impliqués dans l'opération retour des Marocains installés en Europe. C'est un coup dur pour le port d'Algésiras mais également pour les régions espagnoles de transit principalement dans le sud du royaume ibérique. En effet, les autorités portuaires espagnoles semblaient miser énormément sur cette opération pour redynamiser l'économie dans le Sud de la péninsule ibérique pour l'été 2021. Dans ce sens, le président de l'Autorité portuaire de la baie d'Algésiras (APBA), Gerardo Landaluce, avait déclaré récemment que «l'opération (ndlr: Marhaba) a un impact très important sur le travail pour de nombreuses personnes et pour de nombreuses entreprises» ne cachant pas son souhait que le transit soit mis en œuvre. Mais il semble que les responsables espagnols devront composer avec une nouvelle année blanche pour leurs ports dans le cadre de l'opération de transit des MRE. La décision annoncée il y a quelques heures par les Affaires étrangères confirme le deuxième scénario sur lequel travaillaient les autorités compétentes depuis quelques semaines. En effet, les responsables ont travaillé sur deux scénarios. Le premier concernait l'opération Marhaba conventionnelle alors que le deuxième portait sur le remplacement de cette dernière par de grandes opérations de transit exceptionnelles. Dans ce sens, la ministre déléguée auprès du ministre des affaires étrangères, de la coopération africaine et des Marocains résidant à l'étranger, chargée des MRE, Nezha El Ouafi, avait fait savoir au Parlement qu'une réunion de la commission nationale du transit a été tenue le 11 avril dernier pour préparer toutes les mesures logistiques et organisationnelles pour le bon déroulement de l'opération Marhaba au cas où elle sera effectivement organisée ou bien procéder à l'organisation d'une grande opération de transit pour accueillir les MRE et leur permettre ainsi de rendre visite à leurs familles au Maroc. A noter enfin que l'opération transit est l'une des plus importantes dans la région voire dans le monde. Les chiffres sont édifiants. En 2019, ce sont 2,5 millions de passagers et 600.000 véhicules qui ont transité durant la période allant du 5 juin au 1er septembre, dans les deux sens, à travers les quatre ports concernés par l'opération, à savoir Tanger Med, Tanger Ville, Nador et Al Hoceima. L'année dernière et en raison de la pandémie du coronavirus, Nasser Bourita, ministre des affaires étrangères, de la coopération africaine et des Marocains résidant à l'étranger, avait déclaré que «l'opération Marhaba est un concept auquel il faut se préparer dès le mois d'avril et qui nécessite une coordination avec plusieurs pays. Il ne s'agit pas d'un simple passage mais d'une animation avec des activités culturelles et de divertissement. Il est évident et naturel que l'opération Marhaba, telle que nous la connaissons avec sa préparation et sa programmation, n'ait pas lieu». Ce fut une première depuis le lancement de l'opération il y a plus de trois décennies.