Mardi dernier s'ouvrait le procès de plusieurs personnes poursuivies devant la justice pour des faits remontant à fin mai dernier. Leurs avocats, contestant les conditions du procès, se sont retirés. Le procureur du Roi de la ville clarifie les choses. Le procès des 16 individus poursuivis après les derniers événements de Laâyoune a été reporté au 12 juillet. Ainsi en a décidé la chambre criminelle (1er degré) près la Cour d'appel de Laâyoune. Un report qui intervient suite à une séance assez mouvementée qui a été marquée par le retrait des avocats de la défense. Ces derniers, lors de leurs requêtes de forme, ont contesté les conditions de déroulement du procès et notamment, à les en croire, le caractère non public de la séance. Les avocats assurent la défense de 16 personnes poursuivies dans le cadre de trois dossiers séparés pour divers chefs d'accusation. Réagissant au retrait des avocats de la défense, le procureur du Roi près la Cour d'appel de Laâyoune a tenu à apporter la version du Parquet quant au déroulement de la séance de mardi dernier. A en croire le magistrat, dans un communiqué cité par la MAP, le procès des 16 personnes avait rempli toutes les conditions prévues par la loi et surtout le caractère public de la séance. C'est au regard de ces éléments, précise le communiqué, que la Cour a décidé du report de tout le procès au 12 juillet et la désignation de nouveaux avocats pour les 16 prévenus dans le cadre de l'assistance judiciaire comme le prévoit la loi. Avant l'ouverture de ce procès, les autorités marocaines ont refoulé vers Agadir une délégation norvégienne composée de membres d'associations soutenant le Polisario et qui s'étaient présentés à Laâyoune pour observer le déroulement de la séance de mardi comme le rapporte l'agence norvégienne « NTB ». Cette dernière agence ajoute que l'ambassadrice Arne Aasheim allait demander au ministère des Affaires étrangères les raisons du refoulement de la délégation norvégienne. Ce procès comme d'ailleurs celui du 28 juin dernier étaient des occasions pour des délégations étrangères favorables aux thèses séparatistes de vouloir fouler le sol du Sahara marocain pour soi-disant suivre le déroulement des jugements. Une provocation à laquelle les autorités marocaines, mais aussi des associations, ont répondu de manière on ne peut plus ferme. Le procès de mardi dernier a vu comparaître, dans trois dossiers séparés, les dénommés Mohamed Alouat, Badr Al Kanti Bensalem et El Bachir Baba ainsi que plusieurs coaccusés. Tous sont défendus par un collectif d'avocats dont Me Mohamed Lahbib Rguibi, frère du chef du Polisaio. C'est ce dernier avocat d'ailleurs qui avait annoncé, au nom de ses collègues, le retrait de la défense. Lors du procès du 28 juin dernier, Hassan Hairach a été condamné à une peine de prison ferme de 20 ans. Ce dernier a été reconnu coupable de plusieurs chefs d'accusation dont la constitution d'une bande criminelle pour commettre des actes que réprouve la loi, entrave à la circulation par placement d'objets sur la voie publique, sabotage de bien d'utilité publique, usage d'armes, attroupement armé et violences à l'encontre de fonctionnaires publics lors de l'exercice de leur fonction. Deux autres prévenus ont été condamnés à 15 ans de prison ferme. Il s'agit de Mohamed Salem Bouamoud et de Daoudi Moulay Omar.