La demi-finale du Mondial Junior, Maroc-Nigeria, dépendra de la capacité des Lionceaux de forcer le rideau de fer défensif des Aiglons Verts. Pour cela, Fathi Jamal a deux arguments : Nabil El Zhar et Mouhssine Iajour. L'action se passe au début 2005, au Bénin. On est alors en pleines compétitions comptant pour la coupe d'Afrique Junior. Le match est celui de la demi-finale. Il oppose les Lionceaux de l'Atlas aux Aiglons verts du Nigeria. Ce qui suivra se passe de tout commentaire. Les Marocains mènent le jeu, mais doivent céder devant un arbitrage des plus arbitraires. Deux buts sont refusés et deux cartons rouges distribués. Quelque mois plus tard, et sur fond de revanche, la rencontre a de nouveau lieu. Elle oppose les mêmes équipes, mais les circonstances ne sont pas du tout les mêmes. Ce sera ce mardi en fin de journée au Parkstad Limburg de Kerkrade, où les Lionceaux retrouvent l'équipe Junior du Nigeria dans un derby qui promet d'être l'un des plus palpitants de la compétition. Au climat, au propre comme au figuré, nettement plus favorable aux protégés de Fathi Jamal, il faut ajouter l'impartialité de l'arbitrage et la qualité de la pelouse. Sans oublier l'expérience acquise par nos jeunes joueurs et qui ne manquera pas de faire la différence. Ils auront également appris à mieux se connaître et à mieux jouer ensemble. C'est dire que beaucoup de chemin a été parcouru. Et il promet de mener encore plus loin, pourvu que les Lionceaux sachent déjouer le rideau de fer défensif des Nigérians qui alignent l'une des meilleures lignes arrière du tournoi. D'où toute l'importance que revêtent deux éléments, parmi les plus brillants que compte la sélection de Fathi Jamal et qui ne sont autres que Nabil El Zhar et Mouhssine Iajour. Ceux-là mêmes qui ont joué un rôle décisif dans les victoires d'affilée qui ont permis au Maroc d'atteindre ce stade de la compétition. El Zhar, qui évolue à l'AS Saint-Etienne, s'est distingué à la fois dans un rôle d'attaquant de soutien et d'avant-centre proprement dit. A 18 ans, il n'a cessé de créer le danger devant les buts adverses et de porter son équipe vers l'avant. il ne semble pas pour autant prêt d'abdiquer. «Je pense que tous les qualifiés peuvent remporter le tournoi. Nous aussi, nous disposons d'une bonne équipe», déclare-t-il, dans des propos relatés sur le site de la FIFA. Sympathique et pétillant de jeunesse, l'ambitieux El Zhar devra également compter, et on a bien vu que cela rapporte lors du match contre l'Italie, sur l'appui de Mouhssine Iajour, le Rajaoui que la Fifa n'hésite pas à qualifier de «buteur d'instinct». A 20 ans, Iajour, qui était déjà l'une des pierres angulaires de son équipe au Championnat d'Afrique, se met totalement au service de la formation marocaine. « Il est d'abord important que l'équipe joue bien. Peu importe finalement le niveau auquel j'évolue personnellement. Je suis heureux de faire partie de cette équipe et j'essaie toujours de donner le meilleur de moi-même. » Iajour est bien décidé à encore faire parler de lui. D'autres buts seraient de bons arguments.