La région connaît un développement important dans différents domaines Longtemps connue pour ses paysages de carte postale et ses potentialités touristiques et sportives, Dakhla s'impose aujourd'hui comme la nouvelle destination des investissements nationaux et internationaux. Il faut dire que la capitale de l'extrême sud du Royaume connaît depuis quelques années un développement époustouflant dans différents domaines économiques. C'est le cas de l'aquaculture. Les chiffres sont édifiants, notamment avec un total de 2.400 ha dédiés au secteur. La région de Dakhla-Oued Eddahab est ainsi considérée comme l'une des principales plateformes aquacoles au Maroc avec 60% de la production nationale actuelle. Il faut dire que la région offre de nombreux avantages, notamment un littoral de près de 667 km sur l'Atlantique. Dans ce sens, le plan d'aménagement aquacole de cette région prévoit la production de 78.000 tonnes de produits aquacoles spécialisés essentiellement dans la culture de coquillages et d'algues marines. L'agriculture n'est pas en reste. Cela peut paraître étrange, mais le Sahara marocain est l'une des zones agricoles les plus prospères avec 2.000.000 de journées de travail en 2020. La région dispose en effet d'énormes potentialités agricoles en matière de production végétale (primeurs sous serres) et de productions animales, principalement l'élevage du dromadaire. Concrètement, Dakhla-Oued Eddahab est caractérisée essentiellement par la production des primeurs en particulier la tomate cerise et le melon destinés à l'export. En effet, cette région offre des conditions idéales pour la pratique de ces cultures. Plus concrètement encore, la superficie cultivable a atteint pendant la saison 2019-2020 environ 1.000 ha de primeurs sous serres, située dans un rayon de quelques dizaines de kilomètres autour de la ville de Dakhla. Les chiffres sur la production agricole sont très parlants. La production réalisée en 2020 est estimée à plus de 54.000 tonnes, s'exporte aux quatre points de la planète, notamment en Europe, au Canada et en Russie. Dans le domaine touristique, le Conseil régional du tourisme de Dakhla-Oued Eddahab (CRT) voit grand pour cette région aux potentialités énormes. Ahmed Abdellaoui, président du Conseil, affirme que «le CRT de Dakhla a déjà réclamé de déconcentrer l'activité touristique dans la baie de Dakhla pour la préserver et aussi pour découvrir les autres zones de la région. Celle-ci a d'autres atouts touristiques dont le produit saharien local et son important héritage nomade qui peut contribuer à diversifier les produits touristiques locaux, ce qui représente à mon avis un important élément à exploiter et pourquoi pas profiter et s'inspirer des expériences des régions de Zagora et Ouarzazate. Le responsable ajoute que «l'ONMT a financé la campagne de promotion de la destination de Dakhla qui a été élaboré par un bureau d'étude spécialisé pour mieux commercialiser cette destination. Celle-ci a eu des retombées bénéfiques sur la région et a attiré de nombreuses agences de voyages, notamment espagnoles, et qui accordent un intérêt particulier à la destination même si cela coïncide avec la Covid-19». Mais c'est dans le domaine des nouvelles technologies que la région compte exceller dans l'avenir. Dans ce sens, Mounir Houari, directeur du CRI Dakhla-Oued Eddahab, annonce un projet porté par un consortium américano-allemand de 900 mégawatts pour faire fonctionner des Data Centers, et qui est en train d'être finalisé à travers la signature de la convention d'investissement avec l'Etat. Ce dernier porte sur un coût total de 15 milliards DH par la société Soluna et va assurer 600 emplois directs.