Comment capitaliser sur le savoir-faire des Marocains du monde pour assurer une relance économique profitable à tous. C'est en partie l'objectif de la réunion à distance «Relance économique du Maroc : la mobilisation des compétences, des entrepreneurs et des investisseurs marocains du monde, levier de synergies» qui s'est tenue le 16 février 2021 avec la participation des Marocains résidant à l'étranger. Investissement, industrie, ingénierie, compétitivité, décarbonation... autant de sujets abordés au cours de cette rencontre organisée par la CGEM, à travers sa région «MeM by CGEM». L'occasion également de répondre aux interrogations des MRE voulant contribuer à la croissance de leur pays d'origine. Opportunités Lors de cette réunion, Chakib Alj, président de la CGEM, a expliqué que cette séance est une plateforme d'échange des opportunités d'investissement au Maroc, notamment celles mises en lumière par la pandémie et porte aussi sur les mesures capables de stimuler une relance économique saine et durable. Il s'agit aussi de présenter les voies à prendre pour investir et réussir le tournant historique imposé par la Covid-19. Au cours de son intervention, Mohamed Benchaâboun, ministre de l'économie, des finances et de la réforme de l'administration, a planté le décor en expliquant qu'en termes chiffrés, les relations des Marocains du monde avec leur pays d'origine s'évaluent essentiellement à travers un certain nombre d'indicateurs ajoutant que globalement les transferts des Marocains résidant à l'étranger évoluent depuis plusieurs décennies de manière régulière et continue. Indépendamment des crises et des événements qui pourraient se passer, ces transferts démentent à chaque fois toutes les prévisions pessimistes qui pouvaient se présenter. «L'année 2020 a démarré par une baisse des transferts des MRE avec entre 5 et 7%, ce qui est normal vu la crise de Covid-19 qui a traversé le monde. Mais très rapidement après le premier semestre, le trend haussier des transferts des MRE a repris et nous avons terminé l'année avec 5%, c'est-à-dire 68 milliards de dirhams», indique-t-il. Cette dynamique traduit le lien indéfectible entre le Maroc et les MRE. Seul 10% des transferts de MRE vont vers l'investissement Si l'on divise ces chiffres pour comprendre la destination de ces transferts. Il s'avère que 15% de ces transferts sont annuellement dirigés vers l'épargne alors que 10% sont orientés vers l'investissement. Dans ces 10%, on compte 70% qui vont vers le foncier et l'immobilier. Ainsi, la construction d'une valeur ajoutée économique par l'investissement industriel ou en service est extrêmement faible. Pour ce qui est des encouragements de l'acte d'investir, le ministre a donné quelques exemples récents et qui devraient hisser le Maroc dans les classements mondiaux, comme la loi sur les sûretés immobilières, la loi sur le crowdfunding, et la loi sur la simplification des procédures administratives. Cette dernière permet : la fixation d'un délai de réponse à un mois pour toute demande de réponse à un investisseur et au-delà de ce délai le silence vaut accord, la fin de la légalisation de documents et l'interdiction à l'administration à laquelle on fait une requête de demander des documents qu'elle peut obtenir auprès d'une autre administration.