La sélection marocaine de football n'a d'autre alternative que la victoire sur son homologue kenyane, samedi prochain à Nairobi (8ème journée), pour espérer continuer sur sa lancée et conserver son "leadership" dans le groupe 5 des éliminatoires combinées qualificatives pour la CAN et le Mondial 2006. Le succès des Tunisiens face à la Guinée, samedi dernier à Radès en match avancé de cette journée (2-0), a quelque peu resserré l'étau autour des "Lions de l'Atlas" qui se trouvent dans l'obligation de "chiper" les trois points aux "Harambee stars", seule issue qui les maintiendrait en tête devant les "Aigles de Carthage" qui leur disputent le billet du Mondial allemand. En effet, le Maroc mène dans ce groupe avec un total de 15 points, talonné de près par la Tunisie, deuxième à une seule longueur d'avance mais avec un match en moins. Si les hommes de Baddou Zaki laissent filer les gains du match à Nairobi, ils risquent de voir s'éroder leur mince avance et, par la même, perdre leur "leadership". Ces Kenyans, les Marocains les avait surclassés en match à l'aller par 5-1 à Rabat il y a un an. Ils chercheront donc à recouvrer l'estime perdue et s'investiront certainement à fond pour maintenir intactes leurs chances pour, au moins, assurer leur présence à la CAN d'Egypte-2006. Les protégés de Zaki, vice-champions d'Afrique, devront donc puiser au fond de leurs ressources pour venir à bout des Kenyans. Passer sans encombre cet obstacle les rapprocherait davantage de l'Allemagne car ils auront à recevoir ensuite le Botswana, "le petit poucet du groupe", avant de mettre le cap sur la Tunisie pour la dernière confrontation dans cette campagne du Mondial. La sélection marocaine est pleinement consciente de la difficulté de sa mission et déterminée à relever le défi. Avant le périple qui la mène au Kenya, elles s'est boustée le moral aux Emirats arabes unis où elle était en concentration. Entraîneur, joueurs et staff partagent la même ambition: frapper un grand coup à Nairobi. L'équipe nationale sera pourtant privée des services du virevoltant Marouane Chamackh (suspendu pour avoir écopé de deux cartons jaunes) et de Youssef Sefri (blessé). Côté kenyan, l'entraîneur de l'équipe kenyane, Mohammed Kheri, a convoqué quatre nouveaux joueurs évoluant à l'étranger pour renforcer son effectif. Il s'agit des milieux de terrain Emmanuel Ake (Danemark), Robert Mambo (Suède) et John Muiruri (Belgique), ainsi que l'attaquant John Baraza qui évolue en Tanzanie. Saluant le retour d'Oliech au sein de l'équipe, Kheri a reconnu que la sélection marocaine était un adversaire coriace. "Le Maroc est sans aucun doute un adversaire sérieux qui ne peut être sous-estimé. Nous sommes déterminés et nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour les tenir à distance", a affirmé le technicien. Les plus optimistes parmi les marocains ne l'entendent cependant pas de cette voix et croient fermement en une victoire sur le Kenya. Ils vont plus loin en considérant une victoire "at home" face au Botswana comme acquise et en prédisant un faux pas de la Tunisie face au Kenya qu'elle rencontrera en aller et retour, qui rendrait la dernière confrontation entre les sélections marocaine et tunisienne sans grande importance puisque les "lions de l'Atlas" auraient déjà assuré leur qualification. Le match Tunisie-Guinée a été avancé pour permettre aux Tunisiens, champions d'Afrique en titre, de participer à la Coupe des confédérations, organisée du 15 au 29 juin en Allemagne. La troisième rencontre du groupe C mettra aux prises le Malawi et le Botswana à Blantyre. (Par Salah AOUNI)