M. Akhannouch a rappelé que le Maroc s'inscrit dans l'Agenda 2030 des Nations Unies pour le Développement Durable et l'Agenda 2063 de l'Union africaine dont l'économie bleue est un pilier majeur. Le Maroc a pris part à la deuxième conférence de l'Union pour la Méditerranée (UpM) pour la promotion d'une économie bleue durable dans la région méditerranéenne, qui s'est tenue le 2 février par visioconférence. Représenté par Aziz Akhannouch, ministre de l'agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts, le Royaume a réitéré son engagement sans faille sous la Haute impulsion royale en faveur de l'économie bleue. Dans son intervention, M. Akhannouch a rappelé que le Maroc s'inscrit dans l'Agenda 2030 des Nations Unies pour le Développement Durable et l'Agenda 2063 de l'Union africaine dont l'économie bleue est un pilier majeur. Le Royaume étant partie prenante dans plusieurs initiatives, notamment l'initiative WestMED pour le développement durable de l'économie bleue en Méditerranée occidentale pour laquelle le département de la pêche maritime du Maroc est coordonnateur national et point focal national du projet de la planification spatiale maritime. Pour le ministre, «une action régionale globale, intégrée et inclusive est primordiale pour la réussite d'une économie bleue», recommande le ministre. Et de préciser qu'à cette fin «le Royaume a lancé durant la COP22 l'initiative de la Ceinture Bleue qui a pour objectifs de mettre en place des mécanismes de coopération et de mobilisation d'appuis techniques et financiers pour répondre simultanément aux défis du changement climatique, de la conservation des océans et d'un développement durable de la pêche et de l'aquaculture, éléments clés de la sécurité alimentaire en Afrique et dans le monde». Pour ce qui est de la conception marocaine de l'économie bleue, Aziz Akhannouch a indiqué que le Maroc trace une vision écosystémique axée sur la préservation des écosystèmes marins et de leur biodiversité marine, l'exploitation durable des ressources halieutiques en étant socialement inclusive et génératrice de valeur économique, la lutte contre le changement climatique et l'émergence de nouvelles potentialités économiques telles que l'aquaculture et l'industrie alimentaire qui au-delà de leur intérêt économique, permettront de répondre au défi omniprésent de la sécurité alimentaire. S'agissant des engagements du Royaume dans le cadre de l'économie bleue, notamment pour le secteur de la pêche, le ministre a souligné les moyens considérables ayant été mis en œuvre depuis 2009 pour renforcer la recherche halieutique nationale, la mise en œuvre de plans d'aménagement des pêcheries, le contrôle des navires de pêche par VMS et la traçabilité des captures. «Grâce à ces efforts, 95% des captures débarquées au Maroc sont couvertes par des plans d'aménagement et des mesures de gestion durable des pêcheries», indique-t-il. Et de rappeler que «le Maroc a fortement investi ces dernières années dans le développement de l'aquaculture qui constitue une source de diversification économique importante et réelle, en particulier pour les communautés littorales». Il est à noter que la mise en place de plans d'aménagement aquacoles régionaux concertés pour le développement de l'aquaculture a permis d'apporter une offre en matière d'investissement aquacole très importante. Rappelons que pour accélérer ce processus, plusieurs projets d'aides aux coopératives artisanales ont été réalisés, notamment en algoculture et en conchyliculture. Aziz Akhannouch a, par ailleurs, rappelé lors de son intervention l'attention particulière qu'accorde le Maroc aux petits pêcheurs artisanaux et côtiers, notamment les plus vulnérables à travers des initiatives concrètes visant l'amélioration de leurs systèmes de production et ainsi leurs revenus. Une démarche qui s'inscrit dans le cadre de l'effort d'adaptation au changement climatique et à la dégradation des stocks halieutiques. De même, le Maroc a lancé plusieurs projets ambitieux expérimentés relatifs à la pêche sentinelle au niveau local. L'ambition étant de les reproduire à l'échelle régionale grâce à l'initiative «Ceinture Bleue». Cette initiative ambitionne, en effet, de compléter les stratégies halieutiques nationales et régionales en favorisant la transformation des métiers du secteur halieutique en activités durables et respectueuses de l'environnement marin tout en transformant les contraintes environnementales émanant des impacts du changement climatique en nouvelles opportunités économiques génératrices de valeur économique et d'emploi.