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Quand Tahar Ben Jelloun évoque la pédo-criminalité, la corruption, la honte ou la haine
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 16 - 01 - 2021

Il signe son retour avec le roman «Le miel et l'amertume», paru chez Gallimard
«Le miel et l'amertume» est l'intitulé du nouveau roman de l'écrivain et poète Tahar Ben Jelloun, qui vient de paraître chez la maison d'édition française Gallimard. A travers son œuvre littéraire, l'écrivain nous plonge dans le drame social d'un couple marocain de la classe moyenne dévasté par le suicide de leur fille. En effet le roman s'ouvre sur les voix intérieures de Mourad et Malika, vieux couple déchiré par les malheurs de la vie. «Le roman raconte comment un couple de la classe moyenne marocaine, dans les années 1990-2000, a été totalement détruit par le suicide de leur fille, victime d'un pédo-criminel.
En violant la jeune fille, en la poussant au suicide, cet homme qui agissait en toute impunité a, en quelque sorte, violé et suicidé toute la famille. Au départ de ce couple, il n'y avait pas d'histoire d'amour, c'était un mariage traditionnel où l'on se marie sans se connaître et où on apprend à se connaître en se mariant», indique Tahar Ben Jelloun dans un entretien, réalisé par Gallimard, à l'occasion de la parution de son roman. Il faut dire que Tahar Ben Jelloun traite plusieurs questions inspirées de la société, à savoir la pédo-criminalité, la corruption, la honte ou la haine. Interrogé sur la conséquence du poids de la tradition dans la société marocaine, l'écrivain explique «c'est le propre de toute société traditionnelle». Et d'ajouter que «la France n'y a pas échappé, dans la mesure où la dénonciation de la pédo-criminalité est très récente. Dans la société marocaine, c'est la même chose, sauf que s'ajoute la notion de honte, très ancrée dans les mentalités. On préfère se taire plutôt que d'avoir honte, et le silence est le meilleur complice des criminels».
Outre la notion de la honte, l'auteur évoque ainsi l'immigration et les rapports de classe, des questions très récurrentes dans notre société. «L'envie de quitter le pays est très répandue au sein de la jeunesse, surtout quand les perspectives d'avenir ne sont pas très brillantes», explique-t-il en évoquant deux types de personnages de son roman, à savoir Moncef et Adam. «Moncef qui réussit à partir, va sauver sa vie et son couple, Adam se retrouve à faire partie de ces millions de fonctionnaires et de salariés qui doivent supporter une humiliation quotidienne pour garder leur boulot. Il subit le comportement dictatorial et esclavagiste qui perdure dans une société feutrée où les rapports de classe et d'inégalité sont flagrants. Un patron dans son usine, un préfet dans une région, peuvent se permettre toutes les humiliations parce qu'ils représentent le pouvoir et que le pouvoir, pour s'installer, commence par écraser».


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