Ils dénoncent les conditions professionnelles ainsi que les restrictions des libertés syndicales Les enseignants du public sont en colère contre le ministre de l'éducation nationale. Le Syndicat national de l'enseignement affilié à la Confédération démocratique du travail (CDT) a ainsi appelé à une grève nationale les 1er et 2 décembre prochain. La Fédération nationale de l'enseignement (FNE) se joindra à ce mouvement de protestation. En cause, la non-satisfaction de leurs revendications. Les deux syndicats reprochent au ministère de tutelle d'ignorer les revendications du corps enseignant. Il est aussi question de défendre le droit à la grève. La centrale syndicale appelle les conseils administratifs à organiser des sit-in régionaux devant les directions régionales le 1er décembre et appelle ainsi les enseignants à observer une grève nationale de 48h. En plus des sit-in régionaux, un sit-in se tiendra le 2 décembre à 11h devant le ministère de tutelle. Le Syndicat national de l'enseignement dénonce les restrictions des libertés syndicales imposées par le ministère. La centrale dénonce notamment les conditions sociales et professionnelles du corps enseignant ainsi que les promotions suspendues et «attendues depuis plusieurs années». Ainsi, le Syndicat déplore le prélèvement sur salaires des enseignants grévistes et le report de leurs augmentations. Une correspondance sera d'ailleurs envoyée au ministre de l'éducation nationale concernant la réduction des points administratifs des grévistes et les autres sanctions. Rappelons que la coordination syndicale bilatérale CDT-FNE avait organisé plusieurs sit-in et des grèves durant le mois de novembre , notamment les 2, le 3 puis 16 novembre, en appelant la tutelle à régulariser la situation des enseignants, victimes des deux systèmes de 1985 et 2003, ainsi que la situation des enseignants victimes du décret 2.18.294. A ce sujet, signalons que la coordination avait appelé la tutelle à revoir le statut des enseignants qui ont réussi le concours de qualification avant l'entrée en vigueur du décret 2.18.294, mais qui ont vu leur situation stagner. Par ailleurs, la coordination syndicale avait appelé le ministère à permettre aux promotions de 2015, 2016 et 2017 (avant la publication du décret) de passer l'examen de qualification «après le retrait de leurs noms des listes des candidats admis, perdant ainsi en vue les années d'ancienneté qui dépassent dans la majorité des cas les 14 ans» et de leur fournir une aptitude statuaire. Avec ce nouveau mouvement de protestation, la centrale syndicale affirme «défendre le droit des citoyens à accéder à un enseignement public de qualité».