Impact Covid, politique monétaire, banques, les trois thématiques retenues Le diagnostic d'Abdelatif Jouahri est donc très attendu concernant les répercussions de la pandémie sur l'économie nationale. Le wali de BAM est en effet membre important du CVE (Comité de veille économique). Ce Comité avait été créé au lendemain de la déclaration de l'état d'urgence sanitaire, pour évaluer l'impact de la pandémie sur les plans économique et social et décider des mesures de soutien ainsi que le plan de relance. Un invité de marque aujourd'hui à la Chambre des représentants. Après plusieurs reports et négociations, le wali de Bank Al-Maghrib sera ce mardi chez la première Chambre. Trois thématiques ont été retenues par les deux parties, à savoir l'impact de la Covid-19 sur l'économie, la politique monétaire ainsi que les banques et établissements assimilés. Les échanges entre le numéro un de la banque centrale du pays et les membres de la commission parlementaire permanente chargée des finances et du développement économique vont ainsi tourner autour de ces trois dossiers. Le diagnostic d'Abdelatif Jouahri est donc très attendu concernant les répercussions de la pandémie sur l'économie nationale. Le wali de BAM est en effet membre important du CVE (Comité de veille économique). Ce Comité avait été créé au lendemain de la déclaration de l'état d'urgence sanitaire, pour évaluer l'impact de la pandémie sur les plans économique et social et décider des mesures de soutien ainsi que le plan de relance. En outre, le wali va évoquer la politique monétaire. L'un des principaux sujets qui risque d'être soulevé concerne ainsi la flexibilité du dirham. Dans ce sens, la délégation du FMI (Fonds monétaire international) dirigée par Roberto Cardarelli avait mené une mission à distance du 19 octobre au 2 novembre 2020 dans le cadre des consultations de 2020 au titre de l'article IV des statuts du Fonds avec le Maroc. L'équipe avait ainsi appelé à une plus grande flexibilité du régime de change qui devrait «bénéficier à l'économie marocaine en préservant les réserves et la compétitivité et en renforçant sa capacité d'absorption des chocs externes». La même source avait ajouté que les autorités étaient en train d'assurer un suivi étroit des conditions de déroulement de la transition et d'approfondir les études sur tous les volets afin de juger du moment opportun pour entamer une nouvelle phase. Pour rappel, le Maroc avait décidé de procéder, à partir du 9 mars 2020, à un élargissement de la bande de fluctuation du dirham de ±2,5% à ±5% par rapport à un cours central fixé par Bank Al-Maghrib et ce, sur la base d'un panier de devises composé de l'euro (EUR) et du dollar américain (USD) à hauteur, respectivement, de 60% et 40%. Cet élargissement s'inscrit dans le cadre de la poursuite du processus de réforme du régime de change, qui a été initié en janvier 2018, et intervient après l'atteinte des objectifs assignés à la première phase. Enfin, les deux parties vont aborder des questions liées au secteur bancaire. Dans ce sens, le wali de BAM avait critiqué le retard dans la mise en oeuvre du paiement mobile. Pour dépasser cette situation, Abdellatif Jouahri compte énormément sur les mesures fiscales pour faire décoller le paiement mobile au Maroc. «Je serai là pour veiller à ce que ce Mobile Banking soit opérationnel dans les meilleurs délais quitte à ce que je tape à toutes les portes», avait annoncé Abdellatif Jouahri à l'issue du dernier conseil d'administration de la banque centrale il y a quelques semaines. Une impatience qui reflète le caractère stratégique de ce dossier, l'un des piliers de la stratégie nationale d'inclusion financière, fruit d'une vision conjointe de Bank Al-Maghrib et le ministère de l'économie, des finances et de la réforme de l'administration. «Nous disposons aujourd'hui de 1,5 million de wallets. De même, tous les tests de switchs ont été effectués. Sur le plan institutionnel, le Groupement d'intérêt économique est mis en place avec toutes ses structures. Et en termes de la mise en œuvre de l'inclusion financière, les sept comités de travail sont constitués et avancent. Il faut que l'écosystème se mette en place !», avait martelé M. Jouahri. Pour ce dernier, il faut une forte impulsion sur le plan fiscal pour donner au paiement mobile son envol. Reste à savoir si le responsable obtiendra gain de cause.