La France et l'Algérie doivent faire leur travail de mémoire dans le "respect mutuel" et dans un "souci de vérité", a déclaré mercredi le Quai d'Orsay après de violentes déclarations du président Abdelaziz Bouteflika sur les crimes commis pendant la colonisation française. "Nous sommes convaincus de la nécessité d'avancer sur le chemin du travail de mémoire", a dit à la presse le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Jean-Baptiste Mattéi. "Ce travail, nous devons le faire dans un esprit de respect mutuel et dans un souci de vérité", a-t-il ajouté. Samedi, M. Bouteflika avait souhaité voir la France reconnaître sa responsabilité dans les crimes commis durant l'occupation de l'Algérie. Il avait été jusqu'à comparer aux fours crématoires des nazis des fours à chaux de la région de Guelma (530 km au sud-est d'Alger) utilisés par des colons français pour incinérer des cadavres d'Algériens tués lors des évènements de Sétif (300 km à l'Est d'Alger) en mai 1945.