La chambre criminelle (1-er degré) de la cour d'appel de Rabat a refusé, vendredi matin, d'accorder la liberté provisoire à deux mis en cause, A.A (29 ans), menuisier et M.B, (34 ans), tailleur, poursuivis dans le cadre de la loi antiterroriste. La juridiction a également décidé de reporter au 3 juin prochain l'examen de cette affaire suite à une requête de la défense qui a demandé un délais supplémentaire pour préparer ses plaidoiries. Les deux prévenus, en détention préventive à la prison de Salé, avaient été arrêtés en Syrie et remis aux autorités marocaines le 1-er février dernier. Ils sont poursuivis pour "constitution d'une bande criminelle dans le but de préparer et de commettre des actes terroristes, coups et blessures, falsification et usage d'un passeport, activités au sein d'une association non reconnue et réunions publiques sans autorisation". Ils ont été arrêtes dans le cadre des enquêtes menées par la police judiciaire pour démanteler toutes les cellules terroristes appartenant aux groupes religieux extrémistes, avait indiqué, dans une mise au point publiée, le 21 février dernier, par le procureur général du Roi près la cour d'appel de Rabat. Selon la même source, l'un des prévenus était recherché pour agression à l'arme blanche contre plusieurs personnes et pour avoir causé des dommages à leurs biens. En raison de son appartenance au courant extrémiste de la "Salafia Jihadia", le deuxième mis an cause a noué des relations avec des personnes membres du même courant dans le but de perpétrer des actes terroristes qui tombent sous la coupe du code pénal, avait précisé la même source.