Les huitièmes de finale de la Ligue des Champions d'Afrique ont consacré la propulsion du Raja de Casablanca aux quarts de finale, tandis que l'équipe des FAR, battue en Tunisie, quitte la plus prestigieuse compétition continentale. Le Raja de Casablanca fait désormais cavalier seul en compétition africaine. Contrairement à ce que l'on pourrait redouter en terme de solitude, c'est plutôt une heureuse issue pour les Vert et Blanc. La formation qui l'escorte en tête du Championnat national, les FAR, aura été stoppée nette à Souss, en Tunisie (0-2). Dans un Complexe sportif Mohammed V plein à craquer, les Aigles verts ont négocié avec brio ce tournant décisif en Champion's League africaine. Face à l'Africa Sport de Côte d'Ivoire, le Raja s'est imposé par 1 but à 0, lors de ce match «retour» comptant pour les 8èmes de finales de la Ligue africaine des Champions. Il aura fallu attendre les arrêts de jeu pour que le Raja puisse, finalement, marquer le but de la délivrance. Il faut reconnaître que même sans ce but, un match nul blanc, au coup de sifflet final, était synonyme de qualification du Raja aux quarts de finale. En effet, ayant livré une belle prestation, lors du match «aller» (1-1) à Abidjan, le RCA avait réalisé l'essentiel et le plus difficile face à une formation qui n'est plus à présenter. L'Africa Sport étant rodé aux joutes africaines et faisant figure d'adversaire redoutable, l'avoir tenu en échec sur sa pelouse peut bien s'assimiler à un exploit. Lors de ce retour, les Casablancais, qu'ils soient Rajaouis ou arborant d'autres confessions footballistiques, ont afflué massivement pour supporter cette formation encore présente dans les compétitions continentales. Dès l'entame, et après s'être mutuellement tâté le pouls, le Raja allait partir à l'offensive. Les assauts se multipliaient contre les filets adverses, sans pour autant constituer un véritable danger. Cette rencontre aura permis au gardien ivoirien, Kouakou Bernard, de s'illustrer en tant que maître de sa cage. Le fait que l'Africa Sport s'en soit tiré à bon compte est à mettre à l'actif de son gardien. Le jeu rajaoui a, toutefois, mis en évidence que l'équipe manque d'efficacité en milieu de terrain. La majorité des tentatives étaient l'aboutissement de balles longues, survolant le milieu de terrain et atterrissant chez les attaquants, notamment sur le flanc droit. La pression des locaux s'accentuait crescendo, jusqu'à aboutir à une situation où le match ne se déroulait plus que dans le camp ivoirien. De retour des vestiaires, cette donne allait changer et les visiteurs, conscients que le Raja était d'office qualifié en cas de nul blanc, reprirent du poil de la bête, se montrant plus menaçants et ne se contentant plus du rôle de celui subit. Sitôt, ils imprimèrent la partie de leur jeu et étaient plus présents sur la pelouse, hormis quelques tentatives infructueuses du Raja. Le match entra alors dans une phase d'incertitude pour les Aigles verts. Le relâchement cédera cependant la place à une reprise en main, après l'entrée de Mohcine Iajour. A la 90e minute, la pression était de plus en plus perceptible et un éventuel but encaissé par le Raja était significatif d'élimination. C'est à ce moment que Soufiane Alloudi, sur le flanc droit, créa «l'occasion», effaçant deux défenseurs et servant, sur un plateau en argent, Redouane El Haimer qui, sur une reprise de la tête, secoua le filet ivoirien. Délivrance ! L'équipe des FAR ne vivra, malheureusement, pas un scénario similaire à celui de son dauphin au Championnat du GNFE-1. Face à l'Étoile Sportive du Sahel, à Souss, les Militaires n'arriveront pas à capitaliser le maigre avantage tiré du match « aller » (1-0) à Rabat. Le mauvais sort débutera sur un penalty, concédé aux Tunisiens et transformé par le capitaine Zoubeir Beya à la 18e minute de jeu. Penalty, par ailleurs, contesté par M'hamed Fakher, coach des FAR. Mais la malédiction ne s'arrêtera pas là, puisque les Militaires termineront le match avec deux joueurs en moins. Deux exclusions qui ont pesé de tout leur poids sur le mental de nos représentants, qui encaisseront un second but à la 50e minute. Cependant, il faut avouer que l'équipe des FAR a plombé son sort dès le match «aller», rencontre où elle devait profiter de sa pelouse pour marquer un maximum de buts, en perspective du «retour» face à cet adversaire réputé pour intraitable, notamment dans son fief.