Depuis sa création en 1989, l'Association “Al Ihssane” a accueilli 1.763 enfants. Constituée d'un groupe de bénévoles, cette association vise la prise en charge totale des enfants abandonnés. La place d'un enfant est au sein de sa famille. Ceci est parfaitement compris par les responsables de l'Association Al Ihssane. C'est dans ce sens qu'ils ont tout fait pour l'accélération du processus de la « kafala » des enfants orphelins. Depuis sa création en 1989, l'association a permis à 1.047 enfants de rejoindre leurs nouvelles familles adoptives. Elle a aussi rendu possible les reprises par les parents à 162 enfants. Actuellement, l'orphelinat a à sa charge 269 enfants : 113 bébés de moins d'un an, 71 enfants de plus d'un an et moins de 3 ans, et 72 autres dont l'âge est situé entre 3 et 6 ans. Les 13 restants sont des enfants handicapés. Chaque enfant qu'accueille l'association est admis avec un numéro de matricule et un dossier de réquisition établi par les agents de police l'ayant découvert. Ce sont des enfants retrouvés dans la rue, des nouveaux-nés laissés dans les hôpitaux et des enfants de détenues en prison n'ayant personne pour s'occuper d'eux. L'association s'occupe des enfants jusqu'à ce qu'ils atteignent l'âge de 6 ans. Elle veille à permettre à un maximum d'enfants de bénéficier de la « kafala » pour avoir une famille. Dépassé cet âge, les enfants sont envoyés dans d'autres institutions humanitaires telles que S.O.S Village, l'orphelinat de Bernoussi ou d'Aïn Chock. À l'exception des enfants handicapés, qui restent souvent à la charge de l'orphelinat. À la Maison d'Enfants Lalla Hasna, il y a plus de garçons que de filles. « Il y a des réseaux parallèles mais tout à fait officiels d'adoption de petites filles. Certaines femmes n'hésitent pas à en faire commande auprès de mères célibataires enceintes par le biais d'un acte “adulaire” d'adoption », explique Samira Kaouachi, directrice de l'orphelinat. Et de continuer : «Un garçon adopté a moins tendance à chercher ses racines qu'une fille. Il s'adapte très facilement sans se complexer à cause de ses origines. C'est ce que doivent savoir les parents qui insistent pour adopter des filles ».