Le meurtrier présumé du réalisateur Theo Van Gogh, l'islamiste néerlando-marocain, Mohammed Bouyeri, s'est exprimé pour la première fois mercredi pour demander au procureur "nuance et professionnalisme", lors de la deuxième audience de son procès à Amsterdam. Le meurtrier présumé du réalisateur Theo Van Gogh, l'islamiste néerlando-marocain, Mohammed Bouyeri, s'est exprimé pour la première fois mercredi pour demander au procureur "nuance et professionnalisme", lors de la deuxième audience de son procès à Amsterdam. "Je vous demande d'être davantage professionnel et nuancé à l'avenir", a déclaré Mohammed Bouyeri, 26 ans. "C'est mon histoire", a-t-il ajouté. Au cours de cette très courte déclaration, il a refusé de dire quoi que ce soit au sujet du meurtre et de ses motifs. Il est silencieux depuis son interpellation le 2 novembre 2004 dans la capitale, alors qu'il tentait de fuir après avoir déchargé une arme sur Theo Van Gogh et l'avoir poignardé à plusieurs reprises. Il avait laissé sur le corps deux missives enflammées expliquant qu'il avait agi au nom de l'islam radical. Theo van Gogh était un réalisateur et polémiste connu pour ses diatribes contre l'islam en particulier et la société multiculturelle en général. Le procureur Frits Van Straelen avait estimé lors de la première audience, le 26 janvier, que le meurtre "avait pour but de réduire au silence Theo Van Gogh mais aussi le peuple néerlandais et de créer la peur pour bouleverser l'ordre constitutionnel". L'audience de mercredi, comme la première, ne devait pas aborder le fond de l'affaire mais faire le point de l'enquête. Mohammed Bouyeri risque la prison à vie.