Le gouvernement a adopté une série de mesures pour protéger l'enfance et combattre le phénomène des enfants de la rue. L'Association pour le soutien des enfants en situation difficile et l'Association française « Jeunes errants », en collaboration avec l'UNICEF, ont organisé, jeudi à Tanger, une rencontre internationale sur le thème «Les mineurs isolés en situation d'errance». Lors de l'ouverture de cette manifestation, à laquelle ont pris par des représentants des associations des deux rives de la Méditerranée, Mme Yasmina Baddou, secrétaire d'Etat chargée de la Famille, de la Solidarité et de l'Action sociale, a souligné l'importance de cette rencontre qui reflète la dynamique du tissu associatif au Maroc et le niveau de la coopération dans ce domaine entre l'Etat et les différentes composantes de la société civile. Et de préciser que les mutations socio économiques que connaît le Maroc à l'instar d'autres pays, ont des répercussions négatives sur la société, ajoutant que cette situation a contraint des enfants à vivre en marge de la société et dans des conditions très difficiles. Dans ce cadre, Mme Baddou a indiqué que le gouvernement a adopté une série de mesures pour faire face à cette situation, notamment l'adoption d'un code des droits de l'enfant, la préparation d'études et de recherches visant l'élaboration d'une stratégie sur la situation de l'enfant au Maroc, le soutien aux établissements de protection des enfants errants et des enfants de la rue. Il faut dire que ce phénomène a pris de l'ampleur ces dernières années. Les enfants de la rue sont les plus pauvres des pauvres, sans même que ce soit de leur faute. Avec condescendance, on les appelle enfants de la rue, parce qu'ils n'ont pas de parents. Et dans plusieurs cas, ils en ont mais, pour différentes raisons, dislocation de la cellule familiale, indigence et analphabétisme des parents, échec de la scolarisation, ils ne peuvent plus vivre en famille. Obligés à arpenter les rues, ils sont défavorisés sur le plan affectif, matériel, physique et éducationnel. Vivant au seuil de la mort, ils quêtent, volent et errent dans les villes, en passant la nuit dans les gares routières, sous les ponts et dans les habitations abandonnées. Enfant de la rue aujourd'hui c'est un sans domicile fixe (SDF) ou agresseur demain. Une bombe sociale.