Le futur président de la CGEM aura la tâche ardue de concrétiser les objectifs retenus pour 2007 qui ont été identifiés par l'audit mené par LMS. Le renforcement des ressources financières du patronat est au cœur de ce plan. Le futur président de la CGEM, qui sera élu ce vendredi 20 juin, aura du pain sur la planche. Sa feuille de route sera sans doute les résultats de la mission d'audit mené par le cabinet casablancais LMS. Ce document de travail qui a procédé au diagnostic du dysfonctionnement de l'organisation patronale dresse les axes de son développement stratégique d'ici 2007. Le plan préconisé par les rédacteurs de cette étude a pour leitmotiv « la rénovation ». Autrement dit, réussir à faire de la CGEM « un catalyseur de l'émergence d'une entreprise créatrice de richesse, performante et humaine ». En effet, l'étude du cabinet LMS distingue trois principales phases dans l'évolution de la vie de la Confédération. La première qui couvre les années 1994-1999 se caractérise par le déclenchement du processus de redressement après la phase de stagnation antérieure à 1994. Une fois ce cap passé, le patronat a mis en œuvre une politique de consolidation depuis 1999 jusqu'à 2002. Le futur président aura la tâche la plus ardue de « rénovation » d'ici 2007. Ainsi, le patron des patrons doit au préalable, selon les recommandations de l'audit, procéder à la définition d'un projet global de promotion de l'entreprise. Cette charge aura pour corollaire la délimitation des contours de la mission de la CGEM et la réponse à la question cruciale : faut-il la recentrer sur son métier de base et rejeter toute sollicitation qui s'en éloigne ? La mise à niveau organisationnelle n'est pas en reste. LMS estime que la Confédération doit renforcer sa légitimité par l'élargissement de sa représentativité qualitative et quantitative. Cette exigence découle du rôle qu'incombe traditionnellement au patronat de représenter les entreprises auprès des pouvoirs publics et des syndicats. Autre axe stratégique de la vision 2007, l'ouverture de la CGEM davantage sur l'international compte tenu du fait que le Maroc négocie deux importants accords de libre-échange avec l'Union Européenne et les USA. Le futur président doit mettre en œuvre le projet de création d'une structure permanente dédiée à l'international sous l'autorité d'un vice-président chargé exclusivement de l'international. La rénovation intègre aussi le renforcement de l'efficacité et le professionnalisme avec les adhérents de l'association. Seule l'externalisation de toutes les fédérations de la CGEM pourra permettre la concrétisation de ce vœu souhaité par les rédacteurs du rapport. Financièrement, les auditeurs ont insisté sur la nécessité de développer des prestations partiellement ou totalement payantes (organisation d'événements, publicité, vente de CGEM infos, mise en relation à l'international…). Cette démarche a pour finalité de fortifier les assises financières de la Confédération. Au niveau externe, la CGEM est censée faire connaître davantage les valeurs de l'entreprise et améliorer l'image de l'entrepreneur. Cette ambition de mise en valeur et d'amélioration des actions du patronat est tributaire du renforcement des moyens financiers, matériels et humains de l'association. A rappeler que l'audit de LMS a permis d'identifier également cinq valeurs de la Confédération. Il s'agit de l'entreprenariat, le professionnalisme, l'engagement, la responsabilité et l'éthique.