Le Maroc a présenté lundi à Genève devant le Comité onusien des droits de l'Enfant, son deuxième rapport périodique, conformément à l'article 44 de la Convention relative aux droits de l'Enfant. Le Maroc doit, vendredi, prendre connaissance des recommandations et conseil du Comité onusien des droits de l'enfant devant lequel le Royaume a présenté, lundi à Genève, son deuxième rapport périodique et les signaux sont plutôt positifs C'est Omar Hilale, l'ambassadeur représentant permanent du Royaume du Maroc auprès de l'ONU à Genève, qui a fait, devant le Comité, la présentation de ce second rapport sur la mise en œuvre au Maroc de la Convention des droits de l'Enfant. Dans ce cadre, il a rappelé la sollicitude de S.M. le Roi Mohammed VI à l'égard de l'enfance. Ces efforts, a ajouté M. Hilale, sont relayés et soutenus par la société civile, représentée par plusieurs ONG de divers horizons, qui œuvrent de concert avec les représentants du gouvernement aux fins d'améliorer la protection de l'enfant dans tous les domaines. Il a rappelé la mise sur pied d'un Congrès national des droits de l'enfant et la création en 1995 d'un Observatoire National des Droits de l'Enfant, organe exécutif de ce Congrès, dont la présidence a été confiée à SAR la Princesse Lalla Meryem. La délégation marocaine présente à Genève, au sein de laquelle on pouvait remarquer l'absence étonnante d'un représentant du ministère de l'Education nationale, a répondu à une série de questions de la part des 18 membres du Comité onusien des droits de l'enfant. Et bien que mis sur le gril, les experts marocains s'en sont plutôt bien sortis. Les questions étaient terriblement ciblées et exigeaient, par conséquent, des réponses qualifiées. La délégation marocaine était composée de spécialistes représentant les départements des droits de l'Homme, de la Santé, de la Justice et de la Famille et de la protection de l'enfance. Elle a répondu à des questions traitant de la santé, de l'allaitement, de la scolarisation, de l'état civil, de la nationalité, ainsi que des mesures de protection pour les groupes les plus vulnérables. Il faut souligner que outre le 2ème rapport périodique, le Comité des droits de l'enfant a également pris connaissance d'un rapport alternatif élaboré par quatre ONG du royaume sur la situation de l'enfant au Maroc. Il s'agit de l'Association marocaine des droits humains de l'Espace associatif, de l'Association marocaine de l'éducation et de la jeunesse et du Forum de la famille marocaine. Les conclusions des deux rapports ne vont pas forcément dans le même sens. Mais à aucun moment les délégués marocains, qui ont donné l'impression d'être bien préparés, n'ont cherché à éluder de questions, ou à apporter des réponses évasives. A l'issue des travaux, le Comité onusien des droits de l'enfant, s'est félicité du comportement professionnel de la délégation du Maroc. Un membre du Comité a déclaré à « Aujourd'hui le Maroc » que « bien que beaucoup de travail reste à faire, dans l'ensemble, les résultats du Maroc sont encourageants et le Maroc est sur la bonne voie ». Du côté de l'Unicef, qui fournit au royaume aide et assistance, notamment en matière d'études et de statistiques, et dont l'action concerne principalement la santé infantile et la petite fille en milieu rural, on a fait part d'une certaine satisfaction pour les immenses progrès réalisés par le Maroc en la matière. Mais on a parallèlement souligné que ces progrès incitaient le pays à atteindre les catégories les plus défavorisées. Et, dans un souci d'efficience, l'Unicef a souligné le bien-fondé d'une meilleure coordination entre les différentes actions entreprises en faveur de l'enfant. Un chantier auquel le Maroc s'est déjà attelé, nous a déclaré le représentant du royaume.