Le Onze national a joué contre son homologue malien mercredi soir au complexe sportif Mohamed V. Aucun joueur local ne figurait sur la liste de la sélection. Il n'y avait que des professionnels. En même temps, la sélection olympique qui se produisait au Mali, comptait en revanche quelques joueurs amateurs. Jusque-là, tout est normal puisque l'entraîneur national assume ses responsabilités. Le Onze national a joué contre son homologue malien mercredi soir au complexe sportif Mohamed V. Aucun joueur local ne figurait sur la liste de la sélection. Il n'y avait que des professionnels. En même temps, la sélection olympique qui se produisait au Mali, comptait en revanche quelques joueurs amateurs. Jusque-là, tout est normal puisque l'entraîneur national assume ses responsabilités. Sauf qu'il y a un hic !! Les deux groupements de football, GNF I et GNF II ne jouent pas ce week-end. Si les choses sont compréhensibles au niveau du GNF I, aucune explication n'est logique quant au GNF II. En raison de l'engagement de certaines équipes du premier Groupement au niveau continental, il est tout à fait normal qu'il y ait des matchs en retard qu'il faut rattraper. Mais pour quelles raisons rater la dixième journée du GNF II ? C'est à croire que le championnat de seconde division ne peut se jouer que dans l'ombre du GNF I. Déjà la saison précédente avait enregistré un grand retard provoquant ainsi un désordre dans l'agenda des programmes des différents engagements au niveau continental, que ce soit pour le Onze national ou en ce qui concerne les équipes marocaines participant aux coupes africaines. Or la médiocrité qui caractérise notre championnat et les différents déboires qui ensuivent devraient en principe accélérer la cadence pour que le championnat prenne fin avant le début de l'été. Le reste du temps constituerait une période de convalescence ô combien nécessaire pour les équipes qui animent le championnat national. La majorité des clubs souffrent de la maladie incurable des caisses vides. Les infrastructures continuent de faire défaut. Quant au public, il y a longtemps qu'il a déserté les gradins, branché ailleurs. Ironie du sort du sport sous-développé, les dirigeants de nos clubs rouspètent pour la forme, puis cèdent devant l'incapacité des fédéraux et abdiquent. Et lorsque finalement le cours des choses tient la route, l'on découvre que rien n'a été réglé. De vrais dirigeants doivent savoir comment entretenir. Un calendrier qui connaît le même problème chaque saison. Il faut être vraiment un dirigeant hors norme pour pouvoir loger dans l'hôtellerie de son cerveau des idées contradictoires, et posséder assez d'intelligence désintéressée, assez de force ironique pour leur imposer la paix. Si les membres du bureau fédéral, ou n'importe quelle autre instance qui décide tout à coup de suspendre le GNF I, peinent à programmer correctement le championnat au lieu de se contenter de l'improvisation, le niveau de la compétition aurait certainement progressé depuis longtemps. Ils excellent cependant dans une chose : la vente des mirages et la langue de bois. L'illusion est dans les sensations. L'erreur est dans les jugements. On peut à la fois connaître la vérité et jouir de l'illusion. C'est bien le cas de nos éminents responsables de football. Le championnat national, lui, risque de traîner jusqu'au milieu de l'été.