Plusieurs brigades de la police judiciaire, des agents de la sûreté publique, dépendant du 3ème district et des fonctionnaires des arrondissements urbains de la commune de Takaddoum-Youssoufia à Rabat , ont organisé une rafle qui s'est soldée par l'arrestation de plus de 400 subsahariens. Après la grande rafle qui a été menée au cours de cette semaine par la police de Tanger pour combattre le fléau de l'émigration clandestine, qui s'est soldée par l'interpellation de 142 Subsahariens en situation irrégulière et dépourvus de pièces d'identification, la sûreté de Rabat entame une campagne d'assainissement contre l'immigration clandestine à laquelle ont pris part les agents de la sûreté publique dépendant du 3ème district, les éléments de la police judiciaire et les fonctionnaires des arrondissements urbains de la commune de Takaddoum-Youssoufia, Hay Errachad, Hay El Farah et Douar Doum. De vrais labyrinthes de béton constituaient les quartiers visés par la rafle. Contrairement à la dernière opération effectuée dans le même cadre par les mêmes services de police, au mois de mai, qui a permis le démantèlement d'un grand réseau de passeurs spécialisés dans la falsification de faux billets de banque et qui possédait un arsenal d'armes blanches, certes , la perquisition faite par les policiers n'a abouti à la saisie d'aucune arme blanche ou faux-passeports. Quatre cents Subsahariens de diverses nationalités ont été arrêtés jeudi dernier suite à une descente de grande envergure qui a mobilisé un grand nombre d'agents de sûreté et plusieurs brigades de la police judiciaire. Tous les interpellés ont été conduits au 3ème district où une dizaine de bus les attendaient pour qu'ils soient rapatriés à la frontière. Le trajet sera assuré en collaboration avec la gendarmerie Royale. Selon les statistiques livrées par la préfecture de la wilaya de Rabat, cette campagne comprend des Africains appartenant à divers pays subsahariens : Nigeria, Niger, Congo, Burkina Faso, Sénégal et le Cameroun. Et contrairement aussi à la dernière rafle du mois de mai qui a connu des blessés dans les rangs des hommes de l'ordre après un dur accrochage, aucun incident n'a été déclaré ni du côté des agents d'autorité ni du côté de tous les interpellés. Et encore cette fois, la facture des frais de la prise en charge alimentaire et du transport, a été réglée de la caisse de la wilaya. Certes, depuis quelques mois le nombre des clandestins africains s'est multiplié de manière extravagante et il fallait sérieusement s'attaquer à ce phénomène international qui continue de faire des centaines de victimes marocaines à travers les côtes espagnoles. Pour ce qui est des Subsahariens, leurs morts sont tellement nombreux, impossible de compter et il serait judicieux de parler de tragédie humaine…