Cinq jeunes hommes, dont quatre repris de justice, ont été condamnés à 8 ans de réclusion pour attentat à la pudeur sur un mineur de 10 ans. Ahmed, Saïd, Jalil, Nouredine et Abdelmalek ont presque le même âge avec une différence de quelques mois de l'un par rapport à l'autre. Bien que le plus âgé d'entre eux ait 27 ans, chacun des trois premiers a purgé au moins une peine d'emprisonnement de trois mois ferme. Ahmed a purgé deux peines d'emprisonnement de trois et six mois pour trafic de drogue et vol. Saïd a effectué un séjour de quatre mois en prison pour coups et blessures. Jalil a purgé trois peines d'emprisonnement de six mois chacune pour vol, trafic de drogue, coups et blessures. Et Nouredine a passé cinq ans de réclusion criminelle pour vol qualifié. Qu'est ce que la prison a changé en eux ? Rien, ou presque. Quand ils en sont sortis, ils se sont retrouvés à la rue, complètement désœuvrés. La réinsertion? Paroles…paroles. Ils se sont retrouvés seuls, sans soutien. Les gens de leur quartier à Fès les évitent pour la simple raison qu'ils sont des repris de justice. Et puis ils ont de nouveau sombrés dans la criminalité. Chacun d'eux a ajouté son expérience à celle de l'autre. Et voilà une bande constituée, qui se permet tout, sans répit et sans pitié. Il suffit qu'ils prennent leur dose quotidienne de drogue pour qu'ils perdent tout contrôle et agressent les passants. Leurs victimes privilégies sont les femmes qu'ils délestent de leur argent et de leurs bijoux, malmenant celles qui opposent de la résistance. Les agressions se succèdent et personne n'ose déposer plainte contre eux. Ils menacent de liquider quiconque oserait alerter la police. La crainte de leurs victimes les encourage à aller plus loin, au point qu'ils ne pensent plus qu'à leur besoin en argent. Seulement la dernière fois, ils sont passés à une étape autre que le vol et les agressions. Il est un peu plus de 20 h, quand deux membres du quatuor, Ahmed et Saïd ont rencontré, leur petit voisin, A, âgé de dix ans. Ahmed et Saïd étaient drogués. Ils sont venus le saluer et lui ont demandé de les accompagner jusqu'à un lieu pas loin du quartier. A, avait l'habitude de discuter avec eux, de s'asseoir de temps en temps près d'eux, loin des yeux de ses parents. Il marche à leurs côtés sans penser à quoi que ce soit. Il avait l'intention de passer un peu de temps avec eux avant de rentrer chez lui. Arrivés près d'un terrain vague, ils ont remarqué les trois autres jeunes, Jalil, Nouredine et Abdelmalek, en train de boire. Ils les ont rejoints pour prendre un verre avec eux., A, a pris place et s'est engagé dans une conversation avec eux. Au bout d'un moment, Abdelmalek a demandé au gamin de s'asseoir près de lui. Celui-ci a refusé et a tenté de se relever pour partir. Mais Abdelmalek lui a ordonné de s'asseoir. Il a tenté de s'enfuir, mais Ahmed l'a saisi par son bras et l'a tiré vers lui. Saïd a brandi son couteau et demande au garçon d'obtempérer. A quoi ? A leur désir. L'enfant se met à pleurer, à crier. Saïd le gifle avant de lui ôter son pantalon. Ils l'ont violé à tour de rôle au point qu'il a perdu conscience. Ils ont continué à s'enivrer jusqu'il ait repris conscience et l'ont reconduit devant chez lui. En rentrant, sa mère remarque son état lamentable et le lendemain matin, son père l'a accompagné au commissariat pour porter plainte. Les cinq jeunes voyous ont été conduits une fois encore devant la justice qui les a condamnés, cette fois-ci, à 8 ans de réclusion criminelle.