Al Akhdar Bank et l'ICD débattent de «l'impact investing» Mobilisation des ressources financières, innovation dans les mécanismes de levée de fonds et élargissement du cercle des partenaires… Ce sont les trois principaux enjeux à relever à l'échelle internationale pour un financement optimal des objectifs de développement durable (ODD) définis par l'ONU à l'échelle 2030. Le besoin en ressources financières est de plus en plus grandissant. Il est estimé à 5.000, voire 7.000 milliards de dollars par an. Un manque que les sources de financements conventionnelles ne peuvent pas combler. D'où l'orientation vers de nouvelles voies pour un investissement responsable. C'est dans cette optique que Al Akhdar Bank et la Société islamique pour le développement du secteur privé (ICD) ont choisi de débattre autour de «l'impact investing». Une rencontre a été organisée dans ce sens, jeudi 20 février 2020, à Casablanca et ce en partenariat avec le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) et le Global Islamic Finance and Impact Investing Platform fondé par la Banque islamique de développement et le PNUD. A cet effet, une pléiade d'acteurs de l'écosystème participatif, des institutionnels publics et privés et experts s'est réunie pour discuter du rôle des institutions financières et des investisseurs en matière de financement des objectifs de développement durable. L'ensemble des intervenants s'est accordé à dire que «la finance participative est une alternative prometteuse pour la mobilisation des ressources complémentaires et des mécanismes de financement alternatifs au profit de l'atteinte des ODD». Le marché des capitaux islamique représente, en effet, 27% du total actif des institutions financières avec une valeur de 600 milliards de dollars. Cette branche a affiché au niveau mondial une valeur globale de 2.000 milliards de dollars en 2018, un chiffre qui est amené à doubler d'ici 2023. Au Maroc, bien que la finance participative ne soit qu'à son stage embryonnaire, les aspirations quant à ce mécanisme de financement sont grandes. «En tant qu'acteurs de la finance participative au Maroc, nous sommes pleinement convaincus qu'elle est significativement alignée aux valeurs de l'investissement responsable. De par son business model, ses principes et objectifs, la finance participative permet aisément de conjuguer rentabilité et financement des projets à fort impact social et environnemental», souligne dans ce sens Fouad Harraze, directeur général d'Al Akhdar Bank. Et de poursuivre que la «finance participative est prédisposée à l'innovation et à l'intégration de nouveaux instruments plus inclusifs et plus équitables». Pour sa part, Amir Khan, directeur du département de développement des institutions financières de la Société islamique de développement du secteur privé, a souligné que «cet évènement permet à l'ICD de réaffirmer sa stratégie en matière de promotion de la finance participative dans les pays membres et de son déploiement au service de l'inclusion financière, du développement économique équitable et de la stabilité financière qui sont des composantes essentielles à l'atteinte des objectifs de développement durable». L'intérêt porté par Al Akhdar Bank au sujet du financement des ODD va de l'ADN de cette institution qui place l'impact économique et social au cœur de ses actions. L'engagement étant de contribuer à la nouvelle économie basée sur la durabilité en intégrant des mécanismes de financement qui répondent aux attentes des particuliers et professionnels et ce dans tous les secteurs d'activité.