L'expérience marocaine en matière de gestion d'eau est connue et reconnue sur le continent. Au point que plusieurs pays Africains ont émis le souhait de pouvoir en bénéficier. La coopération avec le Sénégal et le Burkina Faso est déjà bien avancée. L'expérience marocaine en matière de mobilisation, de gestion et de planification de l'eau a dépassé les frontières du Royaume, notamment au niveau continental. Et cette grande expérience a été «très appréciée» par de nombreux pays Africains qui sollicitent de plus en plus l'assistance technique du Royaume notamment pour l'édification d'ouvrages hydrauliques. C'est ce qu'a indiqué Abdekbir Zahoud, le secrétaire d'Etat chargé de l'Eau, qui a participé à Dakar à la réunion du Comité directeur des ministres africains chargé de l'Eau (AMCOW). M. Zahoud, dont les propos sont rapportés par MAP-Dakar, a indiqué que le Maroc a «réussi des collaborations» avec plusieurs pays Africains, dont le Sénégal et le Burkina Faso dans le domaine de la maîtrise et de la gestion de l'eau et dans le secteur de la météorologie ou ce qu'il est convenu d'appeler «la modification artificielle du temps». Il faut souligner qu'en mars dernier, le Maroc et le Sénégal avaient signé à Rabat un accord de coopération en matière d'ensemencement des nuages. Un accord au terme duquel le Royaume apportera son soutien scientifique et technique pour la mise en place au Sénégal d'un programme d'augmentation artificielle des précipitations similaires au programme marocain «AL GHAIT» testé avec succès dès le début des années 80 dans certaines régions du Maroc. «C'est une coopération qui marche très bien et qui est très appréciée par nos amis sénégalais», a affirmé M. Zahoud. Par ailleurs, Dakar compte entamer la phase d'expérimentation des pluies artificielles à partir du prochain hivernage (vers le mois de juillet) avec l'assistance de Rabat en ciblant la zone sylvo-pastorale et le bassin arachidier où une cinquantaine de bassins de rétention ont déjà commencé à être construits pour recueillir l'eau de pluie artificielle. Le Maroc a déjà mis son expertise et son savoir-faire en matière de modification artificielle du temps à la disposition de pays comme le Burkina Faso qui, par cette technique, est parvenu à maîtriser le déficit d'eau indispensable à l'agriculture. Ce pays connaîtrait même actuellement des excédents céréaliers de plus 500.000 tonnes grâce à l'appui du Maroc dans le domaine des pluies artificielles. Au vu du succès de cette coopération, plusieurs autres pays africains sont demandeurs pour bénéficier de l'expérience marocaine.