Le secrétariat d'Etat chargé de l'Alphabétisation et de l'Education non formelle procède ce mardi au lancement officiel de la campagne nationale d'alphabétisation. La lutte contre l'analphabétisme est à l'ordre du jour. Ce mardi, Mme Najima Thay Thay Rhozali, secrétaire d'Etat chargée de l'Alphabétisation et de l'Education non formelle organise une conférence de presse à Rabat, à l'occasion du lancement officiel de la campagne nationale d'alphabétisation. Cette campagne profitera à des milliers de marocaines et de marocains qui, pour une raison ou une autre, sont aujourd'hui analphabètes. L'objectif est de réduire le taux de l'analphabétisme dans les différentes régions du Royaume. Dans un entretien publié samedi dernier par le quotidien « Acharq Al Awsat », Mme Najima Ghozali a indiqué que le taux d'analphabétisme peut être réduit à moins 20 % en 2010 «si le rythme des actions en ce domaine touche 500 mille adultes et 100 mille enfants chaque année». Et d'ajouter que le Maroc pourrait parvenir à cette réduction à condition que toutes les parties concernées conjuguent leurs efforts, tant à travers l'action de la société civile et des organisations non gouvernementales, qu'au moyen de la mobilisation des ressources qui seront fournies par les organisations internationales avec lesquelles le département de tutelle travaille. Actuellement, le taux d'analphabétisme au Maroc frôle 50 %. Il faut dire que depuis le discours de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, à l'occasion du 37e anniversaire du Souverain en août 2000, les efforts sont déployés à tous les niveaux, par les pouvoirs publics et toutes les composantes de la société civile, en vue de réduire ce fléau à 35 % au terme du quinquennat 2000-2004 et à 20 % à l'horizon 2010, dans la perspective de son éradication en 2015. «Nous avons décidé d'accorder un intérêt particulier à l'élimination de l'analphabétisme qui, hélas, demeure très répandu dans les villes et les campagnes, à des degrés divers, ce qui est en inadéquation avec la position du Maroc, son rang et ses ambitions, car un tel phénomène représente un obstacle dont l'élimination requiert la mobilisation de toutes les potentialités et énergie », avait souligné le Souverain. Ainsi, le ton a été donné. Après le programme de lutte contre ce phénomène dans les mosquées, est venue ensuite la stratégie de généralisation de la scolarisation des enfants âgés de six ans. Aujourd'hui, le taux d'inscription dans l'enseignement fondamental a atteint 97 % et 100 % dans la capitale économique du pays, lors de l'année scolaire 2002-2003. Dans ce cadre, la secrétaire d'Etat a indiqué que son département prévoit l'éradication de l'analphabétisme touchant les enfants à l'horizon de 2010, quitte à envisager des sanctions à l'encontre des familles qui s'abstiennent d'inscrire leurs enfants dans les écoles, soulignant l'intérêt des programmes spéciaux à destination des enfants, en particulier ceux, inscrits dans le cadre de l'éducation non formelle pour leur permettre de rattraper le retard et faciliter leur intégration avec les autres enfants. Les programmes entrepris dans ce sens seront concentrés dans le monde rural qui est le plus touché par le fléau avec un taux de 67 % contre 34 % dans le monde urbain.