Plusieurs jeunes du réseau associatif Maillages, accompagnés de personnalités artistiques et sportives, ont visité dimanche après-midi les cinq lieux ciblés par les attentats criminels. Colère, indignation, tristesse, compassion. Tant de sentiments qui se mélangent chez nos jeunes après les attentats criminels dont Casablanca a été victime vendredi soir. Cinq explosions qui ont laissé cinq plaies béantes au consulat de Belgique, à l'hôtel Farah, à la «Casa de Espana», au cercle de l'Alliance juive et à l'ancien cimetière juif de la métropole. Les jeunes du réseau associatif Maillage, encore sous le choc de cette tragédie, ont tenu à visiter ces lieux. Ils voulaient «voir de nos propres yeux ce que la haine peut engendrer et rendre hommage aux victimes de ces attentats barbares», explique un jeune de l'association Chabab Ben Abid de Dar Bouazza. Dimanche après-midi, ils ont effectué leur « pèlerinage» sur les lieux de la catastrophe, bouquets de fleur et bougies en main. Ils n'étaient pas seuls. Plusieurs noms connus sur la scène artistique et sportive nationale les ont accompagnés. Ainsi, Naïma Lamcherki, Mohamed Derhem, Naïma Ilyass, Rachid El Ouali et Brahim Boulami ont fait le déplacement pour épauler ces jeunes, pour leur montrer qu'ils ont choisi la bonne voie, celle où il n'y a pas de place pour la haine, la violence ou le terrorisme. « Je suis indignée, mais surtout résolue à combattre de toutes mes forces cette violence que notre société n'a jamais connue », s'est exprimée Naïma Lamcharqui. Pour le champion marocain Brahim Boulami, cette action est une manière d'être solidaire avec les familles des victimes de cette barbarie. «Il s'agit en outre de montrer à cette jeunesse que la violence ne mène à rien et de l'inciter à tout faire pour éviter ce genre d'actes», précise-t-il. Les jeunes de Maillage, venus des différents quartiers de Casablanca mais aussi de Rabat, de Settat et de Marrakech, ont ainsi dit, dimanche après-midi, non au terrorisme. Ils ont également lancé un appel à tous les jeunes, dans leurs quartiers, de se mobiliser pour faire barrage à la violence et à l'intolérance. Un appel à des quartiers populaires, démunis certes, mais où il n'y aurait aucune place pour les amalgames.