Le ministère continuera à veiller à ce que les chiffres déclarés par les EEP soient audités par les commissaires aux comptes et les auditeurs externes en plus des missions de vérification des agents chargés du contrôle financier. La moyenne des délais de paiement déclarés par l'ensemble des établissements et entreprises publics (EEP) a atteint 48,7 jours à fin septembre 2019 contre 50,6 jours en juin 2019 et 55,9 jours à fin décembre 2018, indique, mardi, le ministère de l'économie, des finances et de la réforme de l'administration. Ces données confirment la tendance positive constatée depuis décembre 2018 au niveau global, souligne le ministère dans un communiqué, rappelant avoir procédé, le 31 octobre 2019, à la première publication des délais de paiement déclarés par les EEP, sous la responsabilité de leurs dirigeants, sur son portail au niveau de la rubrique de l'Observatoire des délais de paiement (ODP). Le ministère rappelle aussi avoir procédé le 31 décembre 2019 à la publication des délais de paiement déclarés par les EEP au terme du mois de septembre 2019, notant que comme pour la première publication, le site comprend les listes des 10 EEP ayant déclaré les délais les plus longs ainsi que les 10 autres ayant déclaré les délais les plus courts, outre les EEP qui ne communiquent pas leurs délais de paiement et ceux n'ayant pas répondu aux réclamations des fournisseurs sur la plate-forme Ajal. Il signale à cet égard que les données publiées font ressortir des améliorations au niveau des délais de certains EEP, tandis que d'autres affichent des délais plus longs que ceux du mois de juin 2019. De même, une dizaine d'EEP ont procédé au réajustement de leurs déclarations du mois de juin 2019 publiées en octobre 2019, fait-il observer. Cette publication, ajoute-t-il, s'inscrit dans le cadre de la continuité de la démarche progressive qui prévoit aussi la publication des délais de paiement déclarés par les EEP concernant le mois de décembre en février 2020, et ce, dans la perspective d'une publication mensuelle régulière à partir de mars 2020, relevant que cette progressivité permet aux EEP d'affiner leurs systèmes d'information, de mieux maîtriser leurs processus de paiement et de rehausser davantage la qualité des données produites. A ce titre, le ministère précise que ladite publication intervient dans un processus de co-construction qui implique et interpelle les premiers concernés, à savoir les EEP qui bénéficient d'un accompagnement de proximité de leurs services à travers la direction des entreprises publiques et de la privatisation, notant que cet accompagnement se poursuivra jusqu'à fin juin 2020, date à laquelle les EEP assumeront l'entière responsabilité des délais déclarés et publiés, sous la supervision toutefois du ministère. Ainsi, le ministère continuera à veiller à ce que les chiffres déclarés par les EEP soient audités par les commissaires aux comptes et les auditeurs externes en plus des missions de vérification des agents chargés du contrôle financier. De même, les instances de gouvernance, notamment les conseils d'administration ou de surveillance et les comités d'audit, sont appelés à accorder une attention particulière à la problématique des délais de paiement en l'inscrivant comme point permanent à l'ordre du jour des organes de gouvernance de ces organismes.