Elles se sont tenues les 18 et 19 septembre à Skhirate L'année 2019 a connu les premières Assises nationales de l'Initiative nationale pour le développement humain (INDH), qui se sont déroulées les 18 et 19 septembre à Skhirate. La cérémonie d'ouverture de ces Assises a été marquée par un message royal adressé par Sa Majesté le Roi Mohammed VI aux participants et lu par le ministre de l'intérieur, Abdelouafi Laftit. Le Souverain avait souligné l'importance d'investir dans les aspects immatériels du développement humain dont la petite enfance qui constitue la condition nécessaire pour l'édification du Maroc de demain, notant que cette action représente un défi que le Maroc se doit de relever, car elle ouvre des perspectives prometteuses aux générations montantes, en leur offrant de nouvelles opportunités. Le Maroc a consenti des «efforts considérables pour la prise en charge de la petite enfance, en réduisant le taux de mortalité chez les femmes enceintes et les enfants, en résorbant le retard de croissance, en améliorant l'alimentation et l'accès à l'enseignement préscolaire et aux soins de santé», a affirmé le Souverain, faisant observer toutefois que les faits attestent «d'un déficit significatif à ce niveau, en raison d'une faible coordination de l'élaboration des politiques publiques et de l'absence de convergence, de cohérence des interventions». Les travaux de cette édition inaugurale consacrée au développement de la petite enfance, thématique centrale du Programme 4 de la phase III de l'INDH, se sont articulés autour de trois panels traitant des projets et des outils innovants au service du développement cognitif et social des enfants ainsi que de la santé et de la nutrition de la mère et de l'enfant. Les chantiers prioritaires Deux principaux chantiers ont été fixés par le Souverain. Il s'agit tout d'abord d'améliorer le système de santé, en attachant un intérêt accru à la santé maternelle et infantile. Le deuxième grand chantier porte sur la généralisation de l'accès à un enseignement préscolaire de qualité en milieu rural. C'est ainsi qu'un accord tripartite a été signé entre l'Initiative nationale pour le développement humain, le ministère de la santé et le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (Unicef) afin de renforcer le programme de santé maternelle et infantile. Cet accord permettra de réduire la mortalité maternelle et néonatale dans les zones rurales en établissant un système de santé communautaire et qui permet de rapprocher les soins de santé de la population. L'accord vise également à lutter contre le retard de croissance et les carences en micronutriments grâce à une méthodologie sectorielle et volontaire axée principalement sur la lutte contre la malnutrition, au niveau central par la création d'un «comité de la nutrition» chargé de suivre et de soutenir l'avancement des travaux de réglementation, et au niveau régional par le biais de réunions de sensibilisation multisectorielles pour sensibiliser les professionnels et préparer des plans d'action. Le soutien à la petite enfance est très important eu égard à l'impact déterminant de cette étape de la vie sur le développement futur de la personne. A titre d'exemple, les investissements dans le développement du capital humain à un âge précoce sont de 1,5 à 5 fois plus rentables. Ce constat explique le choix du développement de la petite enfance comme objectif prioritaire du programme 4 de la troisième phase de l'INDH et comme thème des premières Assises nationales du développement humain. Une série d'ateliers scientifiques et pédagogiques a ponctué ces Assises, autour des présentations des panélistes, universitaires, chercheurs, experts et spécialistes du Maroc et des pays invités. A travers la thématique «Pourquoi investir dans la petite enfance», trois panels ont porté tour à tour sur : «Projets et outils innovants au service du développement cognitif et social des enfants», «Projets et outils innovants au service de la santé et de la nutrition de la mère et de l'enfant» et «Vers une politique intégrée en faveur du développement de la petite enfance». Les réflexions autour des études présentées par les experts et les discussions avec les acteurs ont permis d'aboutir à des recommandations importantes afin de «sensibiliser l'ensemble des parties prenantes aux enjeux liés au développement de la petite enfance. L'apport décisif de l'investissement dans la petite enfance au développement du capital humain et à la préparation des générations futures a été particulièrement mis en exergue». Rappelons que plus de 500 participants concernés par le domaine : institutions et pouvoirs publics, organisations internationales, société civile, collectivités territoriales, secteur privé, experts et enseignants-chercheurs étaient présents.