La Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) joue la carte de la transparence. Les responsables viennent ainsi de dévoiler les plus importants résultats de l'année 2019 et le programme d'action pour l'année 2020. Au cours de l'année 2019, le processus de généralisation des salles de commandement et de coordination reliées aux unités mobiles de la police de secours s'est poursuivi. Deux nouvelles salles créées dans les préfectures de police de Fès et de Tanger travaillent actuellement en coordination avec les patrouilles mobiles déployées sur le terrain, tandis que les préparatifs sont en cours pour lancer prochainement une troisième salle dans la préfecture de police de Kénitra, ce qui a contribué à l'augmentation du nombre des appels à l'aide qui a atteint 2.098.139 ayant donné lieu à 745.283 interventions de sécurité réussies sur la voie publique. «Une analyse qualitative du graphique de la criminalité pour l'année 2019 fait ressortir 639.116 affaires répressives, dont 577.775 cas ont été clarifiés, avec un taux de réussite d'environ 90,4% (pourcentage de cas résolus), tandis que 644.025 personnes ont été traduites en justice, dont 43.008 femmes et 23.764 mineurs. Comparativement à l'année précédente, on peut noter une relative stabilité du pourcentage des affaires répressives de l'ordre de 90,4%, un pourcentage élevé dans lequel les piliers systématiques de la police scientifique et technique ont largement contribué à soutenir la recherche criminelle, ainsi que l'intensification des opérations contre les personnes recherchées, dont 130.680 ont été arrêtées», apprend-on auprès des responsables. La même source précise qu'en matière de lutte contre les réseaux criminels, «il a été procédé en 2019 à l'arrestation de 990 individus soupçonnés d'être liés à 509 réseaux criminels s'activant dans le vol sur la voie publique ainsi que l'arrestation de 505 organisateurs d'opérations de la migration clandestine soupçonnés d'être impliqués dans 62 réseaux criminels spécialisés dans la traite des êtres humains et l'organisation de la migration clandestine, en plus de l'arrestation de 27.317 candidats à la migration irrégulière, dont 20.141 de nationalité étrangère, et la saisie de 3.021 faux documents de voyage ou pièces d'identité». Par ailleurs, les services de police judiciaire ont renvoyé aux parquets compétents 79 personnes soupçonnées d'être impliquées dans des affaires de terrorisme et d'extrémisme, 908 dans des crimes liés à l'usage des nouvelles technologies, 353 dans des affaires d'extorsion sexuelle via Internet qui ont ciblé 407 victimes (dont 137 de nationalité étrangère), 168 dans des cas de corruption et d'abus de pouvoir, 234 personnes dans des affaires de détournement de fonds et de gaspillage de fonds publics, 96 personnes dans des affaires de contrefaçon de la devise nationale et sa mise en circulation et 59 individus impliqués dans des cas de fraude et de contrefaçon de cartes de paiement, dont 38 citoyens marocains et 21 de nationalités européennes et d'Afrique subsaharienne. Concernant le plan d'action de l'année 2020, les services de la Sûreté nationale comptent poursuivre la généralisation des salles de commandement et de coordination avec les unités mobiles de la police de secours dans d'autres villes marocaines, étant donné leur efficacité dans la gestion des interventions sécuritaires sur la voie publique, tout en les dotant des équipements et véhicules nécessaires pour s'acquitter de leur travail. Il s'agit également de continuer à mettre en place des unités anti-émeutes au sein de l'ensemble des groupes mobiles pour le maintien de l'ordre, en plus de doter la police judiciaire et les services des renseignements généraux des équipements et des véhicules d'intervention compatibles avec la nature particulière des missions qui leur sont confiées, outre l'acquisition de drones, à l'issue de l'achèvement de la formation des policiers sur leur utilisation, dans la perspective de les mobiliser dans les interventions de sécurité ainsi que lors de la gestion des manifestations attirant les grosses foules.