Election, loi de Finances, modèle de développement, synergie et délais de paiement…. La campagne électorale du binôme Chakib Alj et Mehdi Tazi est déclarée ouverte. La candidature du binôme, unique candidat à la présidence de la CGEM, a été entérinée lundi 16 décembre lors du conseil d'administration de la confédération. La validation de ce dossier a été faite conformément aux statuts de la confédération qui fixe le 22 janvier prochain date de la tenue de l'assemblée élective. Trois grandes priorités s'imposent pour ce nouveau mandat. Citons dans ce sens l'inclusion territoriale, le renforcement de la PME-PMI et le développement de l'industrie marocaine. Ce sont là les principaux axes stratégiques qui devraient marquer les trois prochaines années. C'est d'ailleurs ce qui a été souligné lors d'un point- presse tenu mardi 17 décembre par Mohamed Bachiri, président par intérim de la CGEM. Cette rencontre a été l'occasion de mettre le point sur l'action de la confédération ces deux derniers mois. Le bilan se veut positif. Tour d'horizon de ce qui a été fait et ce qui se prépare à court terme. Loi de Finances : 80% des recommandations de la CGEM retenues Bien qu'ils aient opté pour la discrétion, la première des choses dont se réjouissent les membres de la CGEM est de voir une grande partie de leurs propositions fiscales retenue dans le cadre de la loi de Finances. Mohamed Hdid, président de la commission fiscalité et régime de change à la CGEM, indique dans ce sens que 8 propositions sur 10 ont été prises en considération. La confédération a bâti ses recommandations sur deux points précis, à savoir les conclusions des Assises de la fiscalité et l'instauration de la confiance. Parmi les mesures retenues on note la baisse de l'IS à 28% pour les entreprises industrielles. «Nous avons voulu que cette mesure soit généralisée. Cela n'a pas été retenu parce que cette généralisation coûterait 1,242 milliard DH au budget de l'état», explique M. Hdid. La CGEM a eu par ailleurs gain de cause sur la suppression progressive de la cotisation minimale qui est passée à 0,6% contre 0,75%, sur l'extension de la neutralité fiscale pour les sociétés qui font des opérations intra-groupe, sur l'apport pour la création de holdings et l'encouragement des start-up dont l'investissement a été augmenté à 500.000 dirhams contre 200.000 dirhams auparavant. Des recommandations imminentes pour le nouveau modèle de développement Le point-presse de la CGEM était également une occasion de traiter l'actualité. La confédération qui compte deux administrateurs dans la commission spéciale sur le modèle de développement s'attelle à porter sa pierre à l'édifice. En date du 21 novembre, l'ensemble des administrateurs de la CGEM a pris part à un atelier de réflexion pour définir la contribution du patronat à ce nouveau chantier. «Les équipes de la confédération travaillent d'arrache-pied pour finaliser ce travail initié par Salaheddine Mezouar», indique dans ce sens Mohamed Bachiri. Et de conclure que la contribution sera remise dans les prochains jours à Chakib Benmoussa, président de la commission. La coopération internationale se renforce La CGEM tiendra jeudi prochain à Paris une réunion économique avec le MEDEF. Une grande délégation marocaine, composée de 100 personnes et 80 entreprises, participera à cette rencontre, co-organisée avec le club Maroc France et qui se tiendra en marge de la réunion biennale des membres des gouvernements marocain et français. L'échange du secteur privé portera sur trois thématiques, à savoir l'emploi et formation, la digitalisation et nouvelles technologies ainsi que l'inclusion des territoires. Par ailleurs, la CGEM organisera en partenariat avec le GPBM un forum économique maroco-jordanien. Cet événement prévu le 13 janvier à Amman tend à explorer de nouveaux horizons de coopération avec les opérateurs de la Jordanie. Les calculs des délais de paiement améliorés La CGEM s'apprête à signer le 24 décembre un partenariat avec un fournisseur de data afin d'améliorer son approche de calcul des délais de paiement. Le choix s'est porté sur «Inforisk» qui développera et améliorera la méthodologie adoptée par la confédération. Les informations qui seront ainsi fournies se baseront sur des méthodes scientifiques permettant de donner mensuellement un aperçu «pointu» de ce qui se fait au niveau des entreprises.