Le TGV souffle sa première bougie Après une année d'exploitation, Al boraq a tenu ses promesses. En témoignent les derniers chiffres dévoilés par l'Office national des chemins de fer (ONCF) lors d'un point-presse qui s'est déroulé le 20 novembre 2019 au Club cheminots (USCM) à Rabat afin de présenter les performances d'Al boraq et ses retombées matérielles et immatérielles. «Le projet est bien rentable», affirme Rabie Khlie, directeur général de l'Office, soulignant qu'Al boraq couvre l'ensemble de ses charges. Ce TGV a transporté d'ores et déjà 2,5 millions de voyageurs de janvier à fin octobre 2019 avec une moyenne de 2.850 voyageurs par jour. 3 millions de voyageurs à fin 2019 En termes d'évolution du trafic, Al boraq passera à 3 millions de voyageurs à fin décembre 2019. A fin octobre 2019, le TGV assure un taux d'occupation de 68% et une ponctuation qui atteint 97%. Par gare, Tanger arrive en premier avec une évolution de trafic de 80%, suivie de Rabat-Agdal (+43%) et Casa-Voyageurs (+23%). Lancé en novembre 2018, le Train à grande vitesse «Al boraq» est le plus rapide en Afrique et dans le monde arabe. Ce train relie deux axes économiques importants du pays, les villes de Tanger et Casablanca, en 2 heures et 10 minutes, avec une vitesse de 320 km/h. La mobilité et l'art en symbiose L'art a souvent accompagné les grandes infrastructures de mobilité. C'est le cas désormais des gares Rabat-Agdal et Casa-Voyageurs qui accueillent deux sculptures rappelant les dimensions de l'accueil et du transport du futur. En marge de ce 1er anniversaire et en partenariat avec la Fondation nationale des musées, il a également été procédé au dévoilement des œuvres récemment installées dans ces deux gares. La première œuvre intitulée «Marhabane» est réalisée par l'artiste Hassan Darsi. Installée au sein de la gare Casa-Voyageurs, cette sculpture en forme de sphère de plus de 4 mètres de diamètre est constituée d'entrelacs de bois doré assemblés en échafaudage. En son centre, on aperçoit les contours du continent africain. Dans la partie creuse de l'œuvre on devine 29 mots qui flottent et autant de langues, parmi les plus utilisées en Afrique pour souhaiter la bienvenue aux voyageurs. La deuxième sculpture baptisée «Ici et maintenant» a été pensée par Mohamed El Baz. Prenant place devant la gare de Rabat-Agdal, cette œuvre vêtue de blanc représente la carte du Maroc avec toutes ses régions reliées par des lignes transparentes. Selon l'auteur de cette sculpture, l'ambition d'un projet pharaonique tel que les Lignes à grande vitesse est de préparer un futur de la circulation inédit au pays. Mohamed El Baz est parti de l'idée que les différentes frontières entre les provinces ne sont pas des frontières mais plutôt un réseau idéal de connexions. Pour lui, les limites dessinent les réseaux de l'avenir.