Au grand bonheur des porteurs du titre Lafarge en bourse, les performances du leader cimentier sont au rendez-vous. Cerise sur le gâteau, l'environnement ainsi que le personnel y trouvent leurs comptes. Détails Fidèle à ses rendez-vous réguliers avec les analystes financiers et la presse, le leader national (et mondial) dans le domaine du ciment, Lafarge Ciments, a présenté ses résultats 2002. Une forte progression est à signaler. Derrière, l'amélioration de la productivité et des performances industrielles, en particulier des usines de Bouskoura et de Tanger. Les actions engagées pour une meilleure maîtrise des fondamentaux cimentiers ainsi que la fiabilité accrue des équipements ont donné de bons fruits…financiers. Ainsi, le chiffre d'affaires enregistre une croissance de 6,6 % passant de 2494 MDH à 2660 MDH. Le résultat brut d'exploitation s'établit à 1253 MDH, soit +16% par rapport à 2001. Alors que le résultat net consolidé est en augmentation de 16% passant de 597 MDH à 690 MDH. Suite à ces performances, le Conseil d'administration a décidé de proposer à l'assemblée générale de Lafarge Ciments la distribution d'un dividende de 60 DH par action contre 50 DH en 2001 soit +20%. «Il faut remarquer que cette croissance des résultats a été obtenue sans hausse des prix. En dirhams constants, et sur une longue période, entre janvier 1990 et janvier 2003, le prix du ciment a baissé de 15%. Pour une basse 100 en janvier 1990, l'indice du coût de la vie est à 155 en janvier 2003 et celui du prix du ciment à 132» a expliqué Jean Marie Schmitz, Administrateur-directeur Général de Lafarge Ciments. Cette explication met l'accent sur les efforts de productivité réalisés doublés d'une croissance des ventes significative (+5,3%). Il faut dire que le marché a bénéficié de la relance des logements sociaux financés dans le cadre du fonds Hassan II, de la poursuite des travaux d'infrastructure précédemment engagés et d'une consommation diffuse soutenue. Toutefois, il y a lieu de signaler que l'amélioration de productivité profite aussi bien à la société, à l'environnement mais aussi au personnel. «Les coûts variables de nos usines ont très significativement baisé traduisant une forte amélioration de leur productivité. Les combustibles nobles (charbon) ont totalement ou presque complètement (fioul) disparu» a commenté Jean Marie Schmitz. À la place, la société utilise de la coke de pétrole, plus économique. En plus, l'importante opération engagée à Bouskoura, à fin 2001, a permis d'obtenir une plus grande régularité des caractéristiques de la matière première, une meilleure maîtrise de sa cuisson et une plus grande fiabilité des équipements. Parallèlement, la montée en puissance de la direction des achats et de la logistique, créée à fin 2001, a également contribué à l'amélioration des résultats. «Globalement, les charges variables à la tonne ont baissé de 11%» a ajouté le patron de Lafarge. Pour le personnel, le plan de redéploiement Tétouan I pourrait devenir une référence. Des études en amont ont été réalisées par Lafarge Ciments pour identifier les secteurs dans lesquels les personnes non reclassées sur les autres sites pourraient retrouver un emploi ou créer une activité. Sur les 121 employés qui perdront leur travail lors de la fermeture de la cimenterie Tétouan I en octobre 2003, 89 ont décidé, à fin février 2003, de créer une activité dans divers secteurs (agriculture, industrie, commerce et services). En moyenne, chaque microentreprise aura généré plus de 2 emplois. Un accompagnement de deux ans sera assuré aux nouvelles structures par le groupe. «Ainsi nous apportons la preuve que contrairement aux idées reçues, nous créons plutôt de l'emploi», a conclu Jean Marie Schmitz.