Bank Al-Maghrib a sondé les avis des professionnels Le climat général des affaires dans l'industrie aurait été normal au troisième trimestre. Cette appréciation a été formulée par la majorité des patrons sondés par Bank Al-Maghrib et ce dans le cadre de son enquête de conjoncture trimestrielle. Le constat a été en effet partagé par 78% des professionnels ayant participé à cette enquête. Les 22% des patrons restants ont témoigné d'un climat d'affaires favorable. S'agissant des conditions de production, seulement 12% des répondants ont fait part d'un contexte difficile au moment où le reste a attesté d'un approvisionnement normal, notamment par ceux opérant dans le «textile et cuir». «Dans les autres branches, la proportion des entreprises indiquant des conditions d'approvisionnement normales est de 86% dans la mécanique, la métallurgie ainsi que la chimie et parachimie et de 88% dans l'agroalimentaire», peut-on relever de l'enquête de Bank Al-Maghrib. Les patrons ont également témoigné de la régularité du stock des matières premières et demi-produits. Il aurait été à un niveau normal dans l'ensemble des branches d'activité. Le troisième trimestre de l'année a par ailleurs été marqué par une hausse des effectifs employés, notamment dans la «mécanique et métallurgie» et «le textile et cuir». Toutefois, les avis restent mitigés pour les patrons opérant dans la «chimie et parachimie» et «l'agroalimentaire». «Dans la chimie et parachimie, 82% des entreprises indiquent une stagnation et 15% une baisse tandis que dans l'agroalimentaire ces proportions ont été respectivement de 81 et 10%», peut-on lire de la note de la banque centrale. Interrogés sur les coûts unitaires de productions, les industriels indiquent qu'ils se seraient accrus dans l'ensemble des branches d'activités, et ce à l'exception de deux branches. Il s'agit en effet de l'agroalimentaire et la mécanique et métallurgie où ces coûts auraient affiché une stagnation au troisième trimestre de l'année. Commentant cette hausse, Bank Al-Maghrib relève sur la base des avis collectés, qu'elle serait principalement liée au renchérissement des coûts des matières premières, particulièrement au niveau des branches textiles et cuir et chimie et parachimie. Par ailleurs, la situation de la trésorerie a également été jugée par 71% des industriels. Cette proportion des entreprises est de 73% dans la chimie et parachimie, de 70% dans l'agroalimentaire, de 64% dans la mécanique et métallurgie et de 62% dans le textile et cuir. La banque centrale souligne dans son enquête que la part des industriels qualifiant leur situation de trésorerie de « difficile » est de 25% dans la chimie et parachimie et de 38% dans le textile et cuir. Des difficultés qui seraient liées principalement aux difficultés de recouvrement. L'accès au financement bancaire a été, en outre, accessible pour 82% des industriels et difficile pour 13% autres. L'accès a été normal pour 87% des industriels opérant dans l'agroalimentaire, 84% dans la chimie et parachimie, 72% dans le textile et cuir et 70% dans la mécanique et métallurgie.