La puissance installée s'est élevée à 10.938 MW en 2018, soit une augmentation d'environ 32,4% en deux ans Sous l'impulsion royale, le Maroc s'est engagé dans une politique dynamique et volontariste pour promouvoir l'accès à l'électricité, à l'eau potable et aux services d'assainissement liquide. Une véritable politique pour le développement de ces services publics stratégiques et essentiels pour le progrès économique et social a vu le jour avec l'Office national de l'électricité et de l'eau potable (ONEE) comme acteur essentiel. En ce qui concerne l'activité électricité, il faut dire que le contexte actuel est marqué par une demande sans cesse croissante de l'électricité. «La demande nationale a quasiment triplé depuis 1999, enregistrant plus de 30.709 GWh à fin 2018. Quant à la consommation par habitant, elle a été multipliée par 2,3 environ pour atteindre 1.063 kWh à fin 2018. La pointe maximale de la demande a également augmenté de 130 MW en 2018, en hausse de 4,3% par rapport à celle enregistrée en 2016. Avec une progression de 4%, le portefeuille clients de l'ONEE pour l'électricité a atteint près de 6,1 millions de clients à fin 2018», expliquent les responsables. «La puissance installée s'est élevée à 10.938 MW en 2018, soit une augmentation d'environ 32,4% par rapport à 2016 et ce, grâce à la mise en service d'importants ouvrages de production. Elle est composée à hauteur de 34% de sources renouvelables, 58,5% de sources thermiques charbon et fuel, et 7,6% de source gaz naturel. L'énergie électrique totale appelée a atteint 37 446 GWh à fin décembre 2018, en augmentation de 0,6% par rapport à 2017 et de 5,7% par rapport à 2016», ajoute la même source. Ainsi, sur les dernières années, le mix énergétique a connu une augmentation de la part des énergies renouvelables (EnR) dans la satisfaction de la demande ainsi qu'une augmentation de la part du charbon suite à la mise en production des unités 5 et 6 de Jorf Lasfar et des centrales de Safi et de Jerada. A cela s'ajoute une diminution de la consommation du fuel suite à la mise en place d'un plan d'action d'optimisation d'utilisation du fuel et un maintien de la part du gaz naturel. Le Maroc a surtout connu au cours de la même période une réduction de la dépendance vis-à-vis des importations suite à l'amélioration de la marge de réserve et la contribution des EnR (de 15% en 2016 à 9,7% en 2018). L'ONEE précise que l'infrastructure réseau a également été renforcée pour assurer l'évacuation de la production des ouvrages de production et sécuriser l'alimentation des villes. Ainsi, le réseau Transport à atteint 26.652 km de lignes THT-HT et le réseau Distribution a atteint une longueur de 89.953 km de lignes MT et 226.259 km de lignes BT. «En matière de généralisation de l'accès à l'électricité en milieu rural, le taux d'électrification rurale est passé de 32% en 1998 à 99,64% à fin 2018, faisant bénéficier environ 12,8 millions de Marocains de l'électricité avec tout ce qui en découle comme effets induits sur l'amélioration de leur qualité de vie et sa modernisation. Un investissement total de 24,1 millions de dirhams a été réalisé, dont 1,7 million de dirhams entre 2016 et 2018», apprend-on auprès de l'Office. S'agissant de l'activité eau, et afin de répondre à l'évolution de la demande en eau potable, la production de l'Office à fin 2018 s'est établie à 1.140 millions m3 marquant une évolution moyenne annuelle de 2,9% depuis 1999. Par ailleurs, le débit global équipé s'est élevé à 72,5 m3/s et le nombre de clients a dépassé 2 millions d'abonnés. Il faut préciser qu'une importance particulière a été accordée au milieu rural où le taux d'accès à l'eau potable est passé de 37% en 1998 à 97% en 2018, et ce en faveur d'une population d'environ 12,8 millions d'habitants avec un investissement de 14,1 milliards de dirhams dont près de 3,1 milliards de dirhams durant la période 2016-2018. En termes d'assainissement liquide, à fin 2018, l'Office gère ce service au niveau de 128 localités abritant une population de l'ordre de 5,4 millions d'habitants avec un taux de raccordement de 88,4% et dispose d'un parc de 107 stations d'épuration cumulant une capacité de près de 395.000 m3/j permettant un taux de dépollution de 77,4%. La période 2016-2018 a été caractérisée par la réalisation de 24 nouvelles stations d'épuration cumulant une capacité dépassant 55.500 m3/j. A noter enfin qu'en termes de bilan d'investissements, l'ONEE a réalisé, au titre de la période 2016-2018, une importante enveloppe globale d'investissements s'élevant à 26,3 milliards de dirhams (hors investissements mobilisés dans le cadre des PPA de l'ordre de 24 milliards de dirhams). «Une enveloppe budgétaire de 14 milliards de dirhams a été mobilisée par l'ONEE pour l'activité électricité en vue de répondre aux besoins du pays en énergie électrique, renforcer le réseau de transport et de distribution de l'électricité et généraliser l'électrification en milieu rural. Quant à l'activité eau potable et assainissement liquide, une enveloppe de 12,3 milliards de dirhams a été investie pour renforcer et sécuriser l'alimentation en eau potable de la population en milieux urbain et rural ainsi que le développement du réseau secteur de l'assainissement liquide», conclut la même source.