Pour satisfaire aux objectifs de la stratégie nationale pour le développement des infrastructures dédiées à la réparation et la construction navales, un nouveau pôle chantier naval sera aménagé à Agadir. Le développement du nouveau pôle du chantier naval d'Agadir est prévu sur la zone d'Anza, au nord de l'actuelle darse de commerce et vient suite aux études d'avant-projet sommaire (APS) réalisées antérieurement dans le cadre de «l'Etude de faisabilité des options de développement de l'offre portuaire dans la région d'Agadir». Le nouveau pôle du chantier naval d'Agadir sera réalisé en deux parties, les infrastructures portuaires prévues dans la première phase portent sur l'aménagement d'un terre-plein dédié à la réparation et la construction navales d'une superficie de 20 ha, d'une darse pour portique à sangles, d'un élévateur à bateaux d'une capacité de 2.000 tonnes, ainsi que la réalisation du nouveau bassin «chantiers navals» avec les digues de protection, le bassin de levage (y compris dragage et quai pour les réparations à flot). Alors que les extensions prévues dans la deuxième phase prévoient la construction d'un nouvel élévateur à bateaux avec une capacité minimale de 2.000 tonnes, d'une deuxième darse pour portique à sangles, et l'extension des terre-pleins dédiés à la réparation navale de 20 hectares jusqu'à la digue actuelle. Dans ce sens, un appel d'offres vient d'être publié par la direction provinciale de l'équipement, du transport, de la logistique et de l'eau d'Agadir Ida Outanane pour la réalisation de l'étude technique du nouveau chantier naval d'Agadir et qui sera réalisée en 7 missions. Il va sans dire que le département de l'équipement a déjà réalisé l'étude de faisabilité des options de développement de l'offre portuaire dans la région d'Agadir, d'un montant de 6 millions DH financé par la Banque européenne d'investissement (BEI) dans le cadre de son programme de soutien aux pays du Moyen-Orient et l'Afrique du Nord en transition (MENA). L'étude achevée en 2018 a été réalisée en 19 mois. Celle-ci s'est déroulée en trois phases, dont les résultats de chacune ont été présentés lors d'ateliers de la commission présidée par le wali de la région du Souss-Massa et en présence des organismes concernés par l'activité portuaire. Ce document a présenté les perspectives d'évolution du trafic portuaire commercial par filières en deux perspectives différenciées : un scénario haut, reflétant les tendances les plus optimistes en termes de trafic (19Mt en 2040), et un scénario bas plus conservateur (12Mt en 2040) contre 5Mt en 2016 et 2017. Pour répondre aux prévisions de trafic selon l'hypothèse haute, ladite commission a retenu la variante portant sur le déplacement du chantier naval à Anza et une nouvelle darse de croisière au sud dont le coût estimatif est de l'ordre de 4,5 milliards de dirhams, tout en révisant l'échéancier de programmation des opérations (2030 au lieu de 2040).