“Frédéric“ est le titre d'une superproduction qui sera intégralement tournée au Maroc. Son producteur Thomas Schühly en explique la teneur et les motivations qui l'ont conduit à adapter au cinéma la passionnante amitié de l'Empereur Frédéric Barberousse et Saladin. La victoire d'“Alexander“ rapportera d'autres butins. Une semaine après la fin de l'étape marocaine du long-métrage réalisé par Oliver Stone, son principal producteur décide d'un deuxième tournage au Maroc. L'Allemand Thomas Schühly a jeté son dévolu sur un autre film historique. Il a choisi cette fois-ci la période dans l'Histoire qui le passionne le plus. Celle qu'il avait déjà fait connaître au public dans le film à succès “Le nom de la rose“ de Jean-Jacques Annaud. Il sera également question de Moyen-Age dans “Frédéric“, adapté, de même que “Le nom de la rose“, d'un roman du grand écrivain italien Umberto Eco. Intitulé “Baudolino“, ce roman raconte l'histoire d'un jeune paysan fantasque et menteur qui fait la conquête de l'empereur Frédéric Barberousse et devient son fils adoptif. Baudolino fabule, invente, et, comme par miracle, tout ce qu'il imagine devient histoire. Une quantité impressionnante d'histoires. “Je ne m'intéresse pas à tous les récits du roman. Seule la partie relative à la relation de Frédéric avec Saladin a été dramatisée pour constituer la charpente du film“, nous confie Thomas Schühly. Dans le roman d'Umberto Eco, Baudolino pousse l'Empereur à participer à la troisième croisade, sous prétexte d'aller remettre au Prêtre Jean la plus précieuse des reliques de la chrétienté. Barberousse le suit dans ses affabulations et rencontre Saladin. Une surprenante amitié, compte tenu des hostilités très enracinées à l'époque, naît entre les deux hommes. Dans le premier état du scénario, Thomas Schühly s'est intéressé “à la paix découverte pour la première fois en temps de croisades“. Cette rencontre entre deux mondes qui se faisaient la guerre, et qui vont faire la paix grâce à la sagesse de deux hommes, passionne le producteur allemand. Le tournage de “Frédéric“, dont le budget s'élève à plus de 100 millions de dollars, débute en janvier 2005. La particularité de cette superproduction, c'est que toutes les scènes seront tournées au Maroc, selon Thomas Schühly. Y compris les scènes d'intérieur. La chose est si rare qu'elle mérite d'être soulignée. “Le Bagdad du 12e siècle sera construit sur place“, précise le producteur allemand. Il explique qu'il suffit d'un immense hangar, du savoir-faire de bons concepteurs et d'authentiques artisans pour que le tournage s'effectue de A jusqu'à au Maroc. Il ajoute la construction de décors coûte moins cher que le déplacement jusqu'à Londres. En ce qui concerne le réalisateur de “Frédéric“, Thomas Schühly explique qu'il est en négociation avec Milos Forman, connu des cinéphiles grâce au film “Amadeus“. Avec le tournage de “Frédéric“, la tendance du retour des superproductions se confirme au Royaume. Quant au producteur allemand Tohmas Schühly, il ne quitte le pays avec l'équipe d'“Alexander” que pour mieux y revenir. À la question “vous allez devenir un ami du Maroc ?”, l'Allemand répond “je suis déjà un ami du Maroc“.