Il y a quelque temps un président d'un club qui venait de réaliser la montée en GNF a eu un conflit d'ordre financier avec son entraîneur. Un technicien bien connu qui réclamait la prime de montée en le faisant savoir par plusieurs interview accordées à la presse après avoir été remercié par le président. Il y a quelque temps un président d'un club qui venait de réaliser la montée en GNF a eu un conflit d'ordre financier avec son entraîneur. Un technicien bien connu qui réclamait la prime de montée en le faisant savoir par plusieurs interview accordées à la presse après avoir été remercié par le président. Le hic dans cette histoire, c'est que le président a eu l'audace de nous dire textuellement : «Mais pourquoi cet entraîneur s'entête à réclamer une prime de montée alors qu'il sait que pratiquement tous les matchs gagnés ont été arrangés moyennant de l'argent» La messe a été dite. Quand un dirigeant d'un club en conflit avec son entraîneur se permet de dire à un journaliste que son club a réussi l'accession grâce à la corruption, c'est que ce phénomène est devenu ordinaire. À tel point que beaucoup de dirigeants de GNFII savent et le déclarent ouvertement que la montée ne peut se faire sans un budget spécial réservé à acheter la défaite des équipes adverses. Autrement, il n'existe pas un club de GNFII qui a pu accéder à la division supérieure grâce à la seule valeur intrinsèque de ses joueurs sur le terrain. C'est un secret de polichinelle. Autrefois les arbitres, jouaient à ce jeu perfide d'influencer le résultat des matchs par des décisions volontairement erronées en faveur d'un club ou d'un autre. Aujourd'hui, la donne a changé puisque la nouvelle génération des arbitres pense beaucoup plus à sa réputation et sa promotion qu'à l'argent. Heureusement. Mais il ne faut pas se leurrer, il existe des clubs du GNFII qui sont devenus spécialistes dans la «vente » des matchs aux postulants à la montée. Leurs dirigeants font en sorte que le club récolte le maximum de points dans les matchs aller pour perdre volontairement les tout derniers matchs du championnat. La surenchère est telle qu'ils font des calculs anticipés pour ne pas risquer trop et se retrouver dans la zone des relégables pour la division inférieure. Cette pratique est connue par tout le monde sauf qu'il est difficile pour les dirigeants du GNF ou de la fédération d'épingler les corrupteurs et les corrompus faute de preuves tangibles. Il est difficile de démontrer qu'une équipe a perdu, de son plein gré, un match ou qu'un joueur a fait preuve d'une passivité préméditée. Feu Belkhair qui entraînait la fameuse équipe de la centrale laitière alors en deuxième division (OC ) nous a dit un jour qu'il lui est impossible d'accéder à la première division tant qu'un club voisin reste dans le même groupe que lui. Le défunt entraîneur parlait d'un club dont le président était très connu dans le milieu pour traîner toujours avec lui une sacoche pleine d'argent. On l'appelait d'ailleurs l'homme à la sacoche. C'est vrai que les temps ont changé depuis, mais il ne faut pas se leurrer la corruption en GNFII est toujours de mise sauf qu'elle est plus discrète. La télévision, la presse écrite et les contrôles systématiques de la fédération ont fait qu'elle est devenue invisible sur le terrain. Mais elle reste souvent palpable par les résultats des derniers matches de championnats où les «surprises» deviennent monnaie courante.