Le crime barbare qui vient de bouleverser les habitants de Tétouan a été commis avec préméditation à l'intérieur d'une mosquée. Un jeune homme marié et père de deux enfants vient de commettre un crime crapuleux à Tétouan. A l'aide d'une hache, il a tué un vieillard âgé de 74 ans à l'intérieur d'une mosquée de la ville. Pendant que ce suptuagénaire faisait sa prière, le meurtrier le surprend par derrière avec un coup en pleine nuque. Dans un lieu de culte qui doit normalement être protégé, respecté et interdit à toute sorte de violence, l'auteur de ce crime abominable a sauvagement massacré sa victime. Indignation et colère expriment les sentiments des habitants bouleversés par ce meurtre qui entre dans le cadre des crimes commis sans foi ni loi. Un crime barbare mais aussi contre-nature parce que la mosquée est un lieu de pardon même entre les hommes partageant une haine viscérale. L'auteur n'a donc respecté ni les normes ni les coutumes et encore moins la jurisprudence du pays, d'une société musulmane dont le pardon est l'un de ses principes fondamentaux. Il ne s'agit pas d'un malade mental ni d'un arriéré psychologique; Hassan né en 1961 est employé dans un établissement scolaire et jouit pleinement de ses facultés mentales. Que s'est-il donc passé dans sa tête pour se transformer en criminel monstrueux ? Qu'est-ce qui a bien pu lui faire perdre la raison ? Selon le rapport de la brigade criminelle qui s'est chargée de l'enquête, la pension qu'il devait verser à son épouse qui n'est autre que la fille de la victime, est le motif apparent de ce crime crapuleux. Bref, de leur union naissent deux enfants : le premier en 1991 et le deuxième en 1997. Un an après la naissance du second garçon, la relation entre les deux mariés commence à se dégrader. La femme plia bagage, embarqua ses enfants et partit chez ses parents. Après plusieurs tentatives pour la convaincre de revenir sur sa décision, le mari commence la vengeance en enlevant tout d'abord son fils aîné. Il l'embarque à Oujda où il décide de s'installer définitivement. Il a fallu plusieurs interventions pour le convaincre de rejoindre sa femme et son second enfant qui les attendaient à Tétouan. Une fois de retour, le calme est revenu momentanément; mais peu de temps après, les malentendus reprennent de nouveau le dessus. La femme replia encore une fois bagage et décida cette fois-ci de le quitter définitivement. Elle engage alors une procédure de divorce qui va condamner le mari à lui verser une pension alimentaire mensuelle. Dans un premier temps, il a essayé en vain de se réconcilier avec elle. Rien à faire, le père de la femme refuse. Il ne veut plus entendre parler de lui. Une fois sûr de sa déchirure familiale, il se dit que son unique porte de secours était celle de la vengeance. En accusant son beau-père d'être à l'origine de son malaise, il décida de lui faire payer le calvaire de sa vie. Durant plusieurs nuits blanches, il n'a pas cessé de penser à la manière de se venger. Puis, elle eut une folle idée. Il se procure une hache et attend de bonne heure le vieillard devant la mosquée Badr. Il savait que le vieux se réveillait trés tôt pour aller faire sa prière d'Al Fajre. Au moment où le septuagénaire a commencé sa prière, son beau-fils le rejoint à l'intérieur et le surprend avec un coup de hache en pleine nuque. Le coup était fatal!