Les enquêteurs américains ont commencé à interroger sans perdre de temps le chef présumé des opérations d'al-Qaïda, Khalid Cheikh Mohamed vendu par un ou plusieurs coreligionnaires contre des dollars, beaucoup de dollars. Les enquêteurs américains ont commencé à interroger sans perdre de temps le chef présumé des opérations d'al-Qaïda, Khalid Cheikh Mohamed vendu par un ou plusieurs coreligionnaires contre des dollars, beaucoup de dollars. Planificateur le jour, noceur et amateur de jeunes filles le soir, le lieutenant d'Oussama Ben Laden est une grosse prise qui sait beaucoup de choses sur d'éventuelles nouvelles actions armées, les plus ambitieuses d'al-Qaïda, à travers le monde. Il serait le cerveau des attentats du 11 septembre et à ce titre un stratège clé des réseaux terroristes. Il sera cependant très difficile d'arracher une information à ce type, tellement il est entraîné à l'art de la dérobade. Au-delà de ce portrait à la va-vite que dresse la presse américaine à partir de renseignements sommaires, Khalid Cheikh Mohamed est le prototype des nouveaux quadras issus de la culture post-nassérienne et post-communiste qui a cours aujourd'hui au Proche-Orient dont ils veulent bousculer les structures et le statut quo. Depuis plus de trente ans, cette région produit des anti-américains, des extrémistes, de droite comme de gauche, des terroristes et des dictatures. Malgré tout, on a du mal à les rejeter complètement, tellement l'arrogance de l'Administration Bush est grande et les injustices flagrantes à travers le monde. L'actuelle Administration américaine, avec son penchant particulier à élaborer des stratégies irréalistes et de projeter sa puissance, fait le jeu de ces mêmes milieux qui militent et œuvrent pour la destruction des Etats-Unis. Il semble qu'avant même le 11 septembre, l'Administration actuelle avait décidé d'en découdre avec tous ceux qui n'étaient pas d'accord avec elle. Une politique qui s'inscrivait dans un contexte très large. À Washington, on s'est engagé dans une guerre mondiale contre le terrorisme au même titre que la Guerre froide. C'est dire combien les néo-conservateurs américains ont besoin de « catastrophisme » pour faire aboutir leurs plans et crédibiliser la configuration qu'ils cherchent à imposer au monde. À partir de cette approche, ils s'arrogent une dimension de sauveurs de l'humanité. Évidemment, c'est une mission messianique exaltante, mais les choses ne sont pas aussi simples même avec la meilleure volonté du monde. Si véritablement, les Etats-Unis veulent construire cet idéal de paix et de justice, ils doivent commencer par résoudre l'équation palestinienne au lieu de focaliser uniquement sur l'Irak. C'est un passage obligé.