Pas de remaniement pour le moment selon le chef de gouvernement qui encense sa majorité A mi-mandat, le chef de gouvernement veut maintenir le cap. En effet, Saâd Eddine El Othmani se dit confiant pour la suite. C'est à l'occasion d'un ftour auquel les représentants de la presse nationale ont été conviés dans sa résidence officielle à Rabat que le chef de gouvernement s'est montré fier du bilan de son cabinet. El Othmani reste cependant conscient du travail qui reste à accomplir et les défis à relever. Le numéro un de l'Exécutif veut malgré tout capitaliser sur les acquis dans les domaines des investissements, les programmes sociaux, la gouvernance et la lutte contre la corruption. «Il ne faut pas oublier que le Maroc a effectué de grands progrès dans l'indice de perception de la corruption, gagnant au passage huit places. C'est à mon sens une performance à souligner», a-t-il fait savoir. «Grâce aux mesures prises ces dernières années, le programme Tayssir a largement contribué à baisser le taux de déperdition scolaire dans le milieu rural sans oublier les aides octroyées aux veuves. Ces avancées ont indéniablement un impact sur nos concitoyens même si nous sommes conscients encore une fois des défis qui restent encore à relever», a-t-il ajouté. El Othmani n'a pas manqué de bifurquer sur la situation politique actuelle et les relations au sein de la majorité. «Je pense que nous disposons de la majorité la plus solide des 20 dernières années dans notre pays», a-t-il dit. Et de poursuivre : «S'agissant du remaniement, je pense qu'il est encore tôt d'en parler sachant que le sujet n'a pas encore été soulevé avec nos alliés ni de près ni de loin en dépit de quelques sorties médiatiques ces derniers temps, notamment celle de M. Nabil Benabdellah. Je l'ai eu au téléphone pour en parler mais nous n'avons pas encore eu l'occasion de se rencontrer pour en discuter plus profondément» (ndlr: le secrétaire général du PPS avait laissé entendre récemment dans le cadre d'une activité de son parti que sa formation pourrait bien quitter la majorité). Le chef de gouvernement reconnaît cependant que l'idée d'un remaniement avait été soulevée il y a quelques mois, notamment en ce qui concerne les secrétaires d'Etat mais elle a très vite été abandonnée puisque la suppression de certains secrétariats allait avoir un impact sur la représentation de la femme au sein de l'appareil exécutif. Sur le plan économique, El Othmani affirme que la situation reste sous contrôle, notamment en ce qui concerne le taux d'endettement du pays. «Il n'y a aucune crainte à avoir sur ce plan. Il faut préciser d'ailleurs que notre niveau d'endettement s'est stabilisé ces deux dernières années». Et de conclure : «Je tiens également à préciser que le recours à la dette est strictement réservé depuis l'adoption de la dernière loi organique des finances à l'investissement. Il n'est plus permis donc de s'endetter pour financer le budget de fonctionnement ou pour payer les salaires, ce qui représente un point très positif pour le pays et le fonctionnement de l'Etat». Indicateurs positifs Le bilan du gouvernement est riche en réalisations et en indicateurs positifs, avait souligné El Othmani, lundi dernier à Rabat, lors de la présentation devant les deux Chambres du Parlement du bilan d'étape de l'action gouvernementale. Le Maroc a accumulé depuis en plus de deux ans d'action gouvernementale plusieurs acquis sur différents points, dans la mesure où le gouvernement a mené à bien des réformes et réalisations prometteuses, a souligné M. El Othmani, citant l'accord social tripartite, signé le 25 avril dernier, en tant qu'étape importante dans le processus d'amélioration des conditions sociales des citoyens. Il a également souligné qu'un certain nombre de projets, de réformes et de stratégies majeures jouissent de la Haute sollicitude royale et sont placés sous la supervision de SM le Roi, tels que les énergies renouvelables, l'eau, la réforme des centres régionaux d'investissement, les programmes sociaux, l'éducation, la formation professionnelle, la santé et l'agriculture. Malgré les efforts consentis et les résultats enregistrés, le gouvernement aspire à davantage de réalisations pour le reste de son mandat, notamment pour parachever la concrétisation du programme gouvernemental et œuvrer pour relever les défis et difficultés qui se dressent devant le pays, a-t-il assuré.