Plusieurs représentants de partis politiques et d ‘associations se sont engagés à faire de la marche du 23 février une manifestation qui ne sera pas moins imposante que celle de 1991. «Nous ne sommes pas contre les Etats-Unis d'Amérique, mais contre la politique de l'Administration américaine ». C'est en ces termes que Mohamed Lakhssassi, coordinateur national du Comité national de soutien au peuple irakien qui comporte pas moins de dix organisations politiques et associations a jugé nécessaire d'introduire sa réaction par rapport à la position vis-à-vis des USA. « Le peuple américain, ajoute-t-il, a dit son mot dans 300 villes américaines, y compris à New York et à Washington, contre la volonté et la politique d'agression de ses dirigeants. Car, il s'agit d'une option grave et dangereuse à plus d'un niveau. D'abord, l'objectif escompté n'est nullement le désarmement de l'Irak, puisque les commissions d'inspection onusiennes n'ont pas cessé de rappeler que ce pays ne dispose plus d'armes chimiques. Un fait qui a été réitéré par le Chancelier allemand Gerhard Schörder qui a annoncé devant le Parlement de son pays que l'Irak est totalement désarmé. Il s'agit, donc, d'une volonté de mettre la main sur les gisements du pétrole et un centre géostratégique d'une première importance que représente la position géographique de ce pays dans la région du Moyen-orient ». Par ailleurs, précise M. Lakhssassi, la marche du dimanche prochain est le couronnement d'une série d'initiatives de soutien au peuple irakien et qui ont commencé depuis la recrudescence de l'escalade contre l'Irak. C'est donc, une marche qui devra refléter l'attitude du Maroc et de son peuple contre la guerre et en faveur de la souveraineté de l'Irak, de son indépendance et de son unité. De surcroît, la marche est une occasion supplémentaire pour le peuple marocain de renouveler sa solidarité avec le peuple palestinien. Car, l'agression contre l'Irak vise également le peuple palestinien et tend à doter l'alliance américano-israélienne d'une nouvelle dimension. Aussi, «la marche de ce 23 février est celle de tout le peuple marocain et de toutes ses organisations politiques, ses syndicats et associations» conclut-il en formulant le souhait qu'elle participe à la consolidation de la crédibilité du Maroc.