Kénitra abrite la 3ème édition du festival national qui lui est dédié Les fruits rouges sont à l'honneur à Kénitra. La ville abrite jusqu'au 31 mars la 3ème édition du Festival national des fruits rouges. Une manifestation qui débattra des leviers de promotion de l'emploi de la filière et du développement rural. Le coup d'envoi du festival a été donné, mercredi 27 mars, par Aziz Akhannouch, ministre de l'agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts. Cet événement annuel, organisé en alternance entre Larache et Kénitra, s'inscrit dans le cadre de la mise en œuvre des objectifs du Plan Maroc Vert en matière de développement des filières agricoles à haute valeur ajoutée. Il s'agit entre autres d'un espace promotionnel et d'investissements pour la filière. Ce festival vient également développer la communication et les partenariats entre les différents producteurs, fournisseurs, exportateurs marocains et étrangers. L'occasion étant par ailleurs de découvrir les nouvelles techniques mises au point pour l'amélioration de la productivité et de qualité des fruits rouges. Il est à noter que les périmètres du Loukkos et du Gharb concentrent 88 % de la production nationale des fruits rouges. Kénitra fait partie du plus grand bassin. La production totale des fruits rouges dans cette province est de 127.350 tonnes annuellement, soit 65% de la production nationale. On relève dans ce sens une superficie de 4.329 hectares dont 2.633 hectares de fraisier, 1.036 hectares de myrtille, 620 hectares de framboisier et 40 hectares de baies de goji. Au niveau national, la superficie totale des fruits rouges s'est nettement accrue. Elle a évolué de 176% en dix ans passant de 3.035 hectares en 2009 à 8.400 hectares en 2019. La production nationale s'est consolidée de 84% s'établissant au cours de la campagne 2018-2019 à 197.000 tonnes contre 107.000 tonnes en 2009-2010. S'agissant du fraisier, la superficie de cette culture a augmenté sur la même période atteignant au cours de la campagne agricole 2018-2019 environ 3.500 hectares dont 79% localisés au niveau du Loukkos (Tanger- Tétouan- Al Hoceima). Se référant au ministère de tutelle, le nombre total des exploitations agricoles de fraisier est de 593 dont la superficie varie de 0,2 à 70 hectares. La production a atteint au cours de l'actuelle campagne les 140.000 tonnes, dont presque la moitié est destinée à l'exportation à l'état frais ou surgelé. Pour ce qui est de la framboise, sa superficie globale est estimée à ce jour à 2.400 hectares engendrant une production d'environ 21.890 tonnes destinée essentiellement à l'export. La culture des myrtilles occupe, quant à elle, une superficie de 2.300 hectares et porte sur une production d'environ 19.655 tonnes. La tutelle observe par ailleurs une expansion des exportations des fruits rouges. Le volume exporté a atteint au titre de la campagne 2017-2018 les 114.442 tonnes contre 66.332 tonnes en 2010-2011. Le volume exporté des fruits rouges au niveau des trois principales zones de production (Gharb, Loukkos et Souss- Massa) représente en moyenne 60 à 70% de la production totale des fraises, 90 à 95% des framboises et plus de 95% des myrtilles. Quant aux marchés d'exportation, le Maroc compte 41 pays destinataires dans les cinq continents. Toutefois l'Union européenne reste la destination principale détenant ainsi 90% du volume exporté au titre de la campagne 2017-2018 contre 5% pour l'Asie, 1,5% pour les pays du Golfe, 4,5% pour les pays de l'accord de libre-échange nord-américain, d'Afrique, d'Amérique du sud, des pays de l'Europe centrale et orientale et l'Océanie. Rappelons que la filière joue un important rôle sur le plan socio-économique réalisant annuellement un chiffre d'affaires national de 3,76 milliards de dirhams dont 3,3 milliards de dirhams par l'export. La filière génère également près de 10,4 millions de journées de travail dont environ 51 % au niveau de la Région de Rabat-Salé-Kénitra. Sur le plan économique, les exportations des fruits rouges en frais et surgelés/congelés représentent une source de devises pour le pays avec une moyenne de plus de 3,4 milliards de dirhams par an.