Désormais, l'Union des Ecrivains du Maroc a un nouveau président. L'écrivain et critique littéraire, Abdelhamid Akkar, succède à Hassan Najmi, pour un mandat de trois ans. A l'issue du 16ème congrès de l'Union des Ecrivains du Maroc, un nouveau bureau de cette organisation a été élu. A sa tête, l'écrivain et critique littéraire Abdelhamid Akkar. Le moins que l'on puisse dire, c'est que le nouvel élu n'est pas une star connue de l'écriture au Maroc. Adoubé samedi en fin de soirée par ses paires en remportant 150 voix sur 167 voix, il vient ainsi de remplacer le poète Hassan Najmi qui a dirigé cette union durant deux mandats de trois ans successifs. Abdelhamid Akkar est, selon les dires de Hassan Najmi et de ses proches, « un spécialiste dans le discours romanesque».Né à Chefchaouen en 1946, M. Akkar a obtenu le diplôme des études approfondies à la faculté des lettres et des sciences humaines de Rabat en 1979. Il a également obtenu son doctorat de troisième cycle avec sa thèse sur le roman maghrébin. Actuellement, cet écrivain et chercheur est professeur universitaire à la faculté des lettres et des sciences humaines de Rabat. Dans les années 70 et 80, il était très actif dans le monde de l'écriture et a publié plusieurs articles dans la revue « Tarbaouia » ainsi que « Anfi ». En 1981 à 1984, Abdelhamid Akkar dirigea la revue en langue arabe, « Jossour ». Ceux qui le connaissent disent de lui qu'il travaille énormément dans la recherche universitaire, et fait de la critique littéraire. Il publiait également des articles dans la presse nationale plus particulièrement dans les quotidiens “Anoual”, “Al Bayane”, “Al Quds Al Arabi” ainsi que dans «Asharq Al Aoussat ». En outre, Abdelhamid Akkar n'est pas un nouveau venu à l'UEM puisqu'il fut déjà membre du bureau central de 1983 à 1987 et par la suite pendant le mandat de l'actuel ministre de la culture Mohamed Achaâri –à l'époque président de l'UEM- de 1989 à 1996. Mais ce n'est pas tout, le nouveau président de l'UEM est également très actif à côté des ONG. Hassan Najmi ajoute que Abdelhamid Akkar est connu pour avoir une longue expérience dans le domaine syndical. Cependant, il se trouve que ce nouveau président de l'UEM est très discret au point où très peu de gens le connaissent. Hassan Najmi le reconnaît cela en affirmant que c'est une règle générale. «Souvent l'UEM connaît le passage de présidents qui sont très connus sur la scène culturelle et qui sont par moment très controversés». Et d'ajouter : «Il existe par ailleurs d'autres présidents qui ne sont pas connus mais qui sont très efficaces, ils sont des hommes de terrain, c'est le cas de Abdelhamid Akkar». Aujourd'hui élu à la tête de l'UEM, Abdelhamid Akkar a des ambitions qu'il compte concrétiser en continuité du travail de son prédécesseur. Ce dernier déclare, dans un esprit sportif, que c'est une grande opportunité et une fierté pour l'UEM d‘avoir un président tel que Adelhamid Akkar. Un président, qui, pour la première fois dans l'histoire de l'UEM, est issu du Nord du Maroc. « C'est très symbolique », a conclu Hassan Najmi.