Un premier appel à projets a été lancé Le ministère de l'éducation nationale, de la formation professionnelle, de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique a lancé samedi 16 mars, en partenariat avec le ministère de l'industrie, un premier appel à projets de recherche en matière d'intelligence artificielle (IA). Un budget de 50 millions DH a été consacré à cet appel qui concerne 11 thématiques de recherche : éducation et approches pédagogiques ; santé ; agriculture ; finance, banque et assurance ; énergie, eau et environnement ; industrie : maintenance prédictive ; transport et logistique ; télécommunications et réseaux ; vision par ordinateur ; traitement automatique des langues naturelles et villes intelligentes. Selon les deux ministères, l'objet de cet appel est de susciter, identifier et sélectionner des projets de recherche en IA, qui soient pertinents, réalisables et ayant de réels impacts socio-économiques, afin de les financer. A noter que la date limite pour soumettre les projets a été fixée au 15 mai 2019 auprès du Centre national pour la recherche scientifique et technique (CNRST). Lors de la cérémonie de lancement, le ministre de l'éducation nationale a fait remarquer que les compétences numériques sont devenues incontournables. Près des trois quarts des métiers apparus depuis 2010 appartiennent au domaine du numérique. Le ministre a appelé «les universités à multiplier leurs efforts dans l'institutionnalisation des interfaces universités-monde des affaires et maintenir une veille permanente à même de repérer toutes les niches potentielles de création de valeur que ce soit à l'échelle locale ou internationale». Seulement 0,8% du PIB consacré à la recherche Comme l'a souligné le ministre de l'éducation nationale, Said Amzazi, le Maroc ne consacre que 0,8% de son PIB à la recherche. De ce fait, «il reste en deçà de ce que préconise la vision stratégique de la réforme 2015/2030, à savoir une augmentation progressive de la part du PIB affectée au financement de la recherche scientifique pour atteindre 1% à court terme, 1,5% en 2025 et 2% en 2030», a-t-il indiqué. Ce dernier a rappelé que l'un des paramètres les plus importants pour évaluer la vitalité et l'efficience de la recherche est la contribution du secteur privé dans son financement. Seulement 22% des fonds proviennent du privé, alors que l'Etat continue de financer à hauteur de 73% la recherche. D'après le dernier rapport de l'Unesco qui évalue l'investissement des pays dans la R&D, le Maroc, avec ses 14 milliards de dirhams de fonds alloués à la recherche, est classé 3ème en Afrique, après l'Egypte et l'Afrique du Sud, a précisé le ministre. Le Maroc compte 35.000 chercheurs, soit 1.800 chercheurs, par million d'habitants.