Il a tenu une réunion de travail le mardi 19 février avec le GPM A la sortie d'une réunion de travail avec le ministre Lahcen Daoudi, le mardi 19 février, c'est visiblement un sentiment général d'étonnement qui régnait parmi la délégation du Groupement des pétroliers du Maroc (GPM) présente à la rencontre. « Nous ne comprenons ni l'acharnement ni l'entêtement du ministre à vouloir absolument ignorer l'avis pourtant très clair que vient de rendre le Conseil de la concurrence », indique d'emblée le président du GPM. Lors de cette réunion, la première au lendemain de l'avis du Conseil, le ministre délégué chargé des affaires générales et de la gouvernance, Lahcen Daoudi, a clairement signifié aux membres du GPM que le gouvernement est décidé à plafonner les marges. Mais le plafonnement des marges est en réalité un retour à un système de prix réglementés fixés par l'Etat comme dans l'ancien dispositif de la compensation. Une décision qui, selon le GPM, soulève deux problèmes majeurs dans l'immédiat. D'abord, explique un membre du GPM, si les prix sont fixés et les marges plafonnées, cela veut dire que «si les cours mondiaux repartent à la hausse, ce sera inévitablement l'Etat qui devra supporter le différentiel d'une manière ou d'une autre». Ce qui supposera donc de débourser des milliards DH pour contenir les hausses. Du temps de la compensation, pour simple rappel, l'Etat devait débourser quelque 35 milliards DH pour garder les prix à des niveaux en dessous des cours mondiaux. Donc ce sera vraisemblablement un retour à la case compensation. L'autre question soulevée par les pétroliers est que «à ce jour, le ministre parle de prix fixés mais sans donner aucune indication sur les mesures de compensation qui seront mises en œuvre». Cela dit, et même s'ils insistent sur leur désaccord avec la décision annoncée du ministre Daoudi de réglementer les prix à la pompe, les membres du GPM assurent qu'ils n'ont pas «d'autre choix que de se conformer à la loi» à charge pour l'Etat d'assumer pleinement la responsabilité et les conséquences. Dossier à suivre.