Le Maroc dispose d'un énorme potentiel sous-exploré notamment en onshore. Les objectifs profonds n'ont pas encore été testés. Citons en l'occurrence les objectifs situés sous la nappe dans le domaine rifain et autour de la ceinture atlantique. Améliorer l'efficacité globale du secteur énergétique au Maroc est l'un des messages clés lancés lors du deuxième sommet marocain du pétrole et du gaz dont les travaux prennent fin ce jeudi à Marrakech. Cet événement organisé par l'Office national des hydrocarbures et des mines (ONHYM), en collaboration avec IN-VR Oil&Gas, a été une occasion de présenter les potentialités marocaines et d'encourager l'investissement dans ce domaine. Toutefois une bonne régulation s'impose pour pouvoir renforcer l'attractivité du Maroc à ce niveau. C'est d'ailleurs ce qu'a tenu à souligner Aziz Rabbah, ministre de l'énergie, des mines et du développement durable, lors de la cérémonie d'ouverture de ce sommet. Le ministre a, à cet effet, appelé à revoir le système pour favoriser plus de concurrence, important facteur d'innovation. «La concurrence ne veut pas dire qu'on est contre la rentabilité, au contraire nous avons besoin des investissements et du savoir-faire du secteur privé et nous voulons développer des partenariats gagnant-gagnant entre ce secteur et l'Etat. L'enjeu est de définir la bonne dose de concurrence pour qu'elle soit saine et salutaire pour tout le monde», relève-t-on du ministre. L'une des recommandations émises lors de ce sommet est la mise en place d'une infrastructure adaptée et accessible à tous les acteurs. Il est à noter que la tutelle a enclenché la réflexion pour une restructuration de l'ensemble de la chaîne de valeur des hydrocarbures. Le but étant de développer des infrastructures adéquates et en garantir un accès équitable. Pour sa part Amina Benkhadra, directrice générale de l'ONHYM, a mis en exergue les opportunités qu'offre le Maroc aux investisseurs potentiels. «le Maroc représente une perspective séduisante et offre des opportunités considérables aux sociétés pétrolières internationales», a-t-elle indiqué. Le Maroc est en effet considéré comme étant un important pôle énergétique émergent. Le Royaume fait partie des régions prometteuses pour l'exploration des hydrocarbures. Aussi, l'industrie pétrolière au Maroc a enregistré ces dernières années d'importantes avancées. «De nouvelles frontières sont franchies. Une nouvelle base de données moderne est en cours d'acquisition. De même, de nouveaux play concepts ont été développés et de nouvelles découvertes ont été réalisées», énumère Mme Benkhadra. L'ONHYM qui joue un grand rôle dans la promotion du potentiel en hydrocarbures des bassins sédimentaires marocains déploie des efforts continus aussi bien en onshore qu'en offshore. Les actions engagées durant les cinq dernières années ont permis d'identifier et de mettre à jour de nombreux prospects prometteurs. On note à cet effet l'attribution de 70 permis de recherche et 10 concessions d'exploitation à des sociétés pétrolières internationales. Au total, 351 puits d'exploration ont été forés au Maroc. Les investissements de l'ONHYM sont orientés vers l'acquisition des nouvelles données et leur analyse au tout début du cycle de l'exploration. Au cours des 15 dernières années, 27,5 milliards de dirhams ont été investis par les partenaires de l'Office. La base de données est représentée par 60.000 km² de données sismiques 3D, 229.000 km de données sismiques 2D et 87 puits. Il est à rappeler que le Maroc dispose d'un énorme potentiel sous-exploré notamment en onshore. Les objectifs profonds n'ont pas encore été testés. Citons en l'occurrence les objectifs situés sous la nappe dans le domaine rifain et autour de la ceinture atlantique. En offshore, très peu de puits profonds ont été forés dans toute la marge atlantique marocaine, et ce en dépit des nombreux types de plays existants. Se référant au bilan établi sur la période 2000-2018, une importante découverte de gaz non commercial a été réalisée en 2009 dans la région de Tanger – Larache. Dans le segment offshore d'Agadir-Tarfaya, sept puits ont été forés entre 2000 et 2017, révélant d'importantes accumulations d'huile lourde et légère ainsi que du gaz. En ce qui concerne le bassin de Boujdour, un seul puits a été foré dans cette vaste zone d'environ 200.000 km². La région méditerranéenne est un autre haut lieu pour l'exploration des hydrocarbures au Maroc. Berceau de différents systèmes pétroliers, ce domaine n'a toutefois pas encore révélé son potentiel avec seulement 2 puits et 10.000 km de sismique 2D.